COMMENT LUTTER EFFICACEMENT CONTRE L'ABUS DES ANGLICISMES ? (PART 3)

juin 05, 2024

Pour lutter contre l'abus d'anglicismes et, surtout, leur usage inapproprié, nous usons des 3 techniques suivantes.

Imaginons une personne qui nous dit : "Le brand management en free-lance ne peut se concevoir qu'en start-up car il faut avoir des assets de winner pour ce genre de job".

Technique n° 1 : nous répondons en anglais et imposons l'anglais dans la conversation qui s'ensuit.

Technique n° 2 : nous répondons répétitivement "Comprends pas !" lorsque nous sommes certains que notre interlocuteur aura des difficultés a` traduire les anglicismes qu'il utilise.

Technique n° 3 : nous faisons remarquer a` notre interlocuteur que son accent anglais n'est pas bon, nous lui montrons comment on doit prononcer et nous lui faisons répéter pour voir s'il a bien compris.

Avec ces 3 techniques, normalement, comme on dit : "ça calme un peu !"

Mais pourquoi l'emploi abusif d'anglicismes nous dérange-t-il tant puisque nous parlons anglais couramment ?

1) on a bien assez de devoir parler anglais dans les situations ou` l'on n'a pas le choix : en voyage, en vacances dans un pays étranger, avec des interlocuteurs étrangers, etc...

2) mais surtout, les anglicismes se rajoutent a` d'autres mots (maux) de la langue française :

a) l'emploi de l'écriture inclusive (pourtant de plus en plus décriée).

b) l'emploi de termes professionnels spécifiques ou de termes convenus dans certaines situations.

c) l'emploi de termes ou d'expressions venus du monde de la communication (le "déplacement latéral" en situation de crise par exemple).

d) l'emploi de termes redondants, d'euphémismes, d'hyperboles, de prosopopées est de plus en plus répandu.

Donc, ajouter les anglicismes a` l'écriture inclusive, aux termes professionnels spécifiques, au langage de la Com', aux figures de rhétorique les plus en vogue actuellement, cela fait un peu beaucoup, non ?

Sans compter que, la plupart du temps, ces différents "langages" sont mélangés avec les anglicismes.