LA COMMUNICATION PAR LE SILENCE : UNE TECHNIQUE EFFICACE MAIS PEU UTILISÉE !

Ne pas communiquer, c'est déja` communiquer que l'on ne souhaite pas communiquer.
Comme l'a parfaitement théorisé l'Ecole de Palo Alto, on ne peut pas ne pas communiquer. Même l'absence de communication verbale est une communication en soi.

Car même si l'on ne communique pas par la parole, on peut communiquer par les gestes, les attitudes, les postures. Ou par le choix de l'endroit ou` l'on ne souhaite pas communiquer.

 Mais restons dans la dialectique classique, celle qui concerne la communication verbale : parler ou se taire.
Peut-on communiquer par le silence, par l'absence de paroles ?
Et si oui, quoi ?

En fait, le silence est révélateur et constitue une véritable communication en soi :
- il y a le silence respectueux.
- il y a le silence réprobateur.
- il y a le silence de surprise, de sidération.
Involontaire celui-ci, il y a aussi le silence qui se crée lorsqu'on ne sait pas ou plus quoi répondre. 

 Tous ces silences sont en quelque sorte des silences "passifs".
Mais le silence peut aussi avoir une signification forte, "active", offensive :
- le silence de mépris.
- le silence d'indifférence.
- le silence d'approbation.
- le silence de respect.
- le silence de déni (déni des paroles d'autrui, déni de la présence d'autrui).

Dans nos sociétés de verbiage médiatique permanent ou` les mots finissent par se vider de leurs significations originelles (usées, détournées), l'utilisation du silence constitue une technique véritablement disruptive, d'autant plus efficace qu'elle est peu employée et maîtrisée par peu de personnes.
Car dans nos sociétés de la "parlotte", le silence a toujours un petit côté gênant, voire impressionnant.
Ce qui donne d'autant plus de pouvoir a` celui qui le maîtrise.