COACHING : COMMENT SE DÉFENDRE SANS CONTESTER ? (l'utilisation de la prescription de symptôme)


Lorsqu'on a raison, lorsqu'on est certain d'avoir raison, il est extrêmement pénible de ne pas pouvoir se défendre efficacement.
Soit parce que l'adversaire est plus puissant, de mauvaise foi, inaccessible, fermé totalement ou encore incapable de comprendre la quintessence de la problématique.
Alors, on s'épuise en contestant, en argumentant, en contre-argumentant, etc...




Et rien ne change, rien n'avance, rien ne se solutionne.
C'est un jeu sans fin ou` chacun fait "plus de la même chose".
Et ce "plus de la même chose" engendre une partie de ping-pong verbal (ou écrit) sans aucune issue prévisible.





C'est l'Ecole de Palo Alto une fois de plus et le talentueux Paul Watzlawick qui ont trouvé la solution en suggérant de "prescrire le symptôme".


 Prescrire le symptôme, c'est utiliser la résistance d'autrui pour l'amener a` faire ce qu'il ne veut surtout pas faire ou qu'il a peur de faire.
Pratiquement, cela consiste non pas a` discuter de l'attitude de l'autre ni a` la contester mais, au contraire, a` l'encourager.
Tout cela est finalement d'une logique imparable : si l'on est certain que quelqu'un est dans l'erreur et que cette personne nous entraîne dans un jeu sans fin et sans issue, au lieu de s'épuiser a` tenter de lui expliquer en quoi elle a tort, le mieux est de l'encourager a` persévérer dans son erreur. Plus vite, plus fort, plus loin. La chute sera inévitable.





Un exemple : quelqu'un vous attaque en justice de mauvaise foi et pour de mauvaises raisons.
L'attitude normale consiste a` se défendre pour faire valoir ses droits. Ce qui est logique et de bon sens.
Mais si le dossier est truqué, si la partie adverse est de mauvaise foi, on risque de perdre cette procédure MEME si on a raison !
Evidemment, le bons sens commande encore une fois de "faire appel du jugement" par exemple pour faire valoir ses droits. Mais c'est long, cher et, encore une fois, aléatoire.
Par contre, il serait bien surprenant que dans une affaire engagée contre vous de mauvaise foi, il n'y ait pas des erreurs, des manipulations, des faux documents, des faux témoignages, des vices de procédure.
Encore une fois, il est possible de choisir la voie classique (faire appel ou se pourvoir en cassation).
Mais l'utilisation de la "prescription du symptôme" recommanderait plutôt d'accepter de perdre, de reprendre toutes les erreurs commises par la partie adverse et de déposer une plainte ou une demande en justice pour CHAQUE erreur, faux ou manipulation commis en demandant a` chaque fois d'importantes sommes en dédommagement. Vous aussi vous avez le droit d'aller en justice !
En laissant l'autre gagner, vous avez (apparemment) perdu.
En utilisant les erreurs du jeu de l'autre, vous allez gagner la prochaine manche.



 Cette technique est valable dans tous les domaines de l'existence :
- un collègue de travail veut se mettre en avant et passer devant vous avec un projet boiteux qui ne tient pas la route ? Encouragez-le, félicitez-le ! Ne le contrariez surtout pas. Tenez-vous juste a` l'écart et lorsque votre collègue se ridiculisera, tentez de prendre le bon rôle en proposant, vous, quelque chose d'intelligent.
- un supérieur au travail vous fait des reproches que vous trouvez injustifiés. Ne contestez pas, ne vous rebiffez surtout pas. Reconnaissez que vous faites parfois des erreurs tout en rappelant que c'est votre supérieur qui vous a embauché et qu'il aurait du remarquer il y a longtemps votre incompétence ou vos insuffisances. Il y a fort a` parier qu'il vous laissera désormais tranquille un bon bout de temps.






  












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