DOIT-ON SE TAIRE ALORS QU'ON PARLAIT BEAUCOUP AUPARAVANT ?

Il peut y avoir de multiples raisons de se taire : fatigue, absence de sujet de discussion, problèmes en cascade a` gérer, stratégie de communication, etc...
Mais se taire lorsque l'on parlait beaucoup voire tout le temps auparavant risque d'introduire une dissonance cognitive dans l'esprit des personnes que l'on fréquentait ou qui avaient l'habitude de nous écouter avant.

 Encore plus perturbant pour son public : doit-on se taire alors que l'on vous pose des questions ? Alors que vous aviez l'habitude de répondre volontiers aux questions auparavant ?

 Cela risque d'accentuer encore plus l'incompréhension de son public, d'aggraver la dissonance cognitive.
Même en cas de conflit, en cas de scandale, en cas de revers, il ne faut jamais rompre son schéma de communication habituel. Que l'on soit un conjoint, un employé, un chef d'entreprise ou un homme politique.

 Si vous parliez beaucoup, vous devez communiquer, quelle que soit la situation a` laquelle vous vous trouvez confronté.
Si vous parliez peu, vous pouvez garder le silence. Cela ne surprendra pas votre auditoire habituel.
Si vous parliez moyennement, parlez un peu et a` bon escient. 

La situation la plus complexe est bien évidemment celle qui concerne les grands parleurs voire "les beaux parleurs". Ils doivent assurer la cohérence de leur schéma communicationnel et continuer a` parler. Et s'ils n'ont rien a` dire, s'ils sont confrontés a` des problèmes, ils doivent néanmoins prendre la parole. Pour dire quoi ? N'importe quoi, inventer, broder, mentir, faire diversion, mais parler. Pour rester cohérent et ne pas ajouter un problème a` un autre problème.

Car il n'y a rien de pire qu'un grand parleur qui, soudain, se dérobe et n'a plus rien a` dire.
Cette stratégie n'est valable que pour les "petits" parleurs : comme ils parlaient peu, si par moments ils se taisent, personne n'est surpris.
Ce qui rejoint le vieil adage comme quoi il n'est jamais sain de trop parler !