LA COMMUNICATION DE CRISE : UN EXERCICE PLUS FACILE QU'ON NE LE PENSE !

En économie, en politique, dans la vie des entreprises surviennent des crises, des scandales, des catastrophes, des révélations fâcheuses.

Depuis quelques années est apparue une nouvelle discipline parmi les métiers de la communication : la communication de crise.

Et l'on voit bien lorsque survient une crise politique, économique ou un scandale dans une entreprise, une administration ou une association que l'exercice de communication de crise n'est pas aisé.

On voit aussi souvent apparaître de la confusion, des gros mensonges, du déni, de la dissimulation, de la manipulation dont on s'étonne que les spécialistes de la communication de crise ne voient pas les dégâts causés par ces "techniques communicationnelles"dans l'opinion publique.

Tout cela parce que les postulats de beaucoup de communicants de crise sont erronés : la communication de crise ne se réduit pas au déni des faits et a` la manipulation de l'opinion.

Une bonne communication de crise, c'est tout le contraire : adopter une communication franche, reconnaître le problème et montrer comment on va le résoudre.

Mais la communication de crise ne s'applique pas qu'aux scandales ou aux révélations gênantes. La communication de crise, comme son nom l'indique, s'applique aussi aux crises systémiques (crises économiques, crises sanitaires).

Et, en cette période de crise sanitaire du Covid, depuis 2 ans on peut dire qu'une bonne partie de la communication scientifique et institutionnelle est une communication de crise.

Et tout le monde a constaté deux attitudes totalement différentes :

- la science dit sa vérité, adopte une communication franche et reconnaît lorsqu'elle ne sait pas quelque chose ou lorsqu'elle ne le sait pas encore avec certitude.

- la communication politique, elle, est dans un état de panique totale depuis 2 ans : elle dit une chose et son contraire, affirme quelque chose qu'elle dément ensuite, produit des justifications scientifiques parfois plus qu'approximatives voire erronées, fait des promesses qu'elle sait ne pas pouvoir tenir, rassure trop et inquiète trop a` la fois.

Dans la majorité des pays du monde règne la cacophonie depuis le début de la pandémie de Covid. Si l'on ne prend que l'exemple de l'Europe, chaque pays d'Europe (ou presque) adopte des mesures de crise différentes en prétendant s'appuyer sur les mêmes données scientifiques que ses voisins. On ne sait plus si l'on doit en rire ou en pleurer.

Toujours est-il que l'on peut en déduire aisément que bon nombre de responsables sont mal conseillés par leurs communicants de crise. Ou qu'ils n'en ont pas sous la main....