LAISSEZ LES AUTRES SE TROMPER ET VOUS FINIREZ PAR AVOIR RAISON ! (PART 2)

Vouloir montrer aux autres qu'ils sont dans l'erreur au début ou au milieu d'une discussion ne présente que des inconvénients :

1) cela ne fonctionne pas.

2) c'est épuisant.

3) on donne rapidement a` celui ou celle qui est dans l'erreur la bonne solution ou la bonne réponse. Ce qui est stupide : c'est comme accepter de travailler gratuitement pour montrer que l'on est un bon professionnel.

 

La bonne technique est celle de "la prescription de symptômes" (voir article précédent) : laisser les autres aller jusqu'au bout de leurs erreurs, laisser les autres se tromper totalement, laisser les autres glisser sur leurs propres peaux de bananes. N'interrompez pas le processus pour montrer que vous avez raison. Laissez le processus aller a` son terme.

 

 

En laissant les autres se tromper jusqu'au bout, en laissant autrui persévérer dans ses erreurs, vous allez finir non seulement par avoir raison mais par gagner ce qui était l'enjeu de la discussion ou de la problématique.

Pour beaucoup d'entre nous, la prescription de symptôme n'est pas une technique facile a` appliquer bien qu'elle soit simple : nous sommes tellement habitués a` vouloir avoir raison, a` contredire ceux qui sont dans l'erreur, a` vouloir montrer et démontrer que l'on est dans le vrai qu'il ne semble pas "normal" ni possiblement efficace que laisser autrui se tromper totalement va nous permettre d'avoir enfin raison.

Et pourtant !

 

 


Nous allons prendre un exemple inspiré d'un fait réel pour montrer et démontrer que laisser les autres s'enfoncer dans leurs erreurs, leurs mensonges, leurs trucages ou leur mauvaise foi permet a` la finale d'avoir raison et de gagner sans faire le moindre effort :

- un professionnel produit un contrat passé avec une personne pour prouver son bon droit.

- mais le contrat est discuté par une personne qui s'estime lésée.

- alors, le professionnel produit des documents pour prouver la réalité du contrat et sa bonne foi.

- la personne lésée n'est toujours pas convaincue et rechigne a` accepter ce contrat.

- le professionnel sollicite alors le témoignage et l'assistance d'amis travaillant dans son secteur d'activité et produit encore d'autres documents pour prouver la validité du contrat.

- la personne lésée par ce contrat n'a pas d'autres arguments a` opposer et ne voit pas comment elle pourrait démontrer qu'elle a raison et réfuter ce contrat.

- le professionnel, fort de ses appuis, de ses preuves écrites et de son contrat en bonne et due forme, demande l'application du contrat. Ce qui est fait.

La personne qui s'estime lésée a peu combattu. Elle a finalement renoncé a` avoir raison et a donc perdu l'enjeu de la négociation.

Sauf que....

 

 


 Sauf que la personne lésée par le contrat a subi des préjudices financiers importants. Qu'elle n'aurait pas subi si le contrat avait été réfuté ou pas appliqué. Le lecteur pense donc que cette personne a perdu sur tous les tableaux.

Mais pas du tout. Au contraire !


Car la mise en application du contrat a permis de révéler que celui-ci était un faux (la personne signataire du contrat original produit par le professionnel étant décédée deux mois avant la signature de celui-ci et n'ayant donc pas pu signer le contrat), que les documents produits par le professionnel pour tenter de prouver sa bonne foi étaient eux aussi des faux (faux et usage de faux en écritures), que les témoignages et les appuis de ce professionnel étaient en fait des personnes liées par une sorte de "pacte de corruption" pour s'auto-protéger et s'auto-exonérer de toute responsabilité au cas ou` l'arnaque serait découverte.

Notre victime, la personne lésée par ce contrat, peut prouver tous ces manquements et délits. Et elle a subi a` cause des conséquences de ce contrat un important préjudice financier pendant 5 ans qui se chiffre en dizaines de milliers d'euros. Elle va donc pouvoir récupérer en dommages et intérêts plus qu'elle n'a perdu a` cause du (faux) contrat initial, faire condamner des professionnels indélicats et ainsi prouver sans rien faire qu'elle avait raison. Juste en laissant les autres aller jusqu'au bout de leurs erreurs.




Cet exemple n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Et beaucoup de situations dans de nombreux domaines peuvent se voir appliquer le même traitement.

Il suffit juste de réfréner ce besoin obsédant d'avoir toujours raison. Car, si l'on a raison trop tôt dans un processus, on ne gagne rien. Juste le fait d'avoir raison. 

De plus, comme on l'a vu dans l'exemple précédent, non seulement la victime finit par avoir raison et par pouvoir le prouver mais c'est le coupable qui va lui donner lui-même involontairement toutes les preuves dont elle avait besoin et toutes les preuves qu'elle avait raison.

Comment ? Tout simplement parce que le coupable en a trop fait pour avoir absolument raison !

Et l'on rejoint ainsi un vieux proverbe : "Qui veut trop prouver ne prouve rien !"




FIN.











 

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