VOUS AVEZ DES IDÉES ? NE LES OFFREZ PAS GRATUITEMENT A N'IMPORTE QUI ! (PART 2)

Lorsqu'on pense avoir une bonne idée, il est nécessaire de la tester :

- soit en la mettant en application soi-même.

- soit en la faisant tester par d'autres.

 

Mais comment faire tester une idée par autrui sans que celui-ci ne s'approprie ensuite l'idée ?

Il faut alors jouer tout en finesse :

- ne faire tester son idée que partiellement (parties par parties sans donner l'idée générale globale).

- donner une idée incomplète a` tester (mais suffisamment complète néanmoins pour que les résultats du test soit viables et utilisables).

- faire tester son idée dans un contexte différent de celui auquel on souhaite vraiment l'appliquer. 



Nous allons donner deux exemples vécus qui nous semblent assez instructifs pour le lecteur :

1) voyant que les TPE et les PME-PMI avaient des difficultés le plus souvent financières pour utiliser les services de cabinets de conseil ou de consultants indépendants concernant leur développement commercial et leur stratégie marketing, nous avions eu l'idée dans les années 90 de proposer les services d'un consultant a` temps partiel pour ces entreprises qui n'interviendrait qu'en cas de besoin et pour des missions ponctuelles mais qui assurerait néanmoins un véritable travail de suivi. Mais comment tester cette idée ?

Nous avons eu l'idée de contacter un responsable d'un organisme officiel en relation directe avec les TPE et les PME et nous lui avons soumis notre idée. Il nous a répondu immédiatement que celle-ci lui semblait un peu vague et aléatoire.

Fin de l'histoire ? Pas du tout !

Ce responsable s'appropria notre idée, s'en vanta auprès de son conseil d'administration qui lui donna alors "carte blanche" pour la mettre en oeuvre. Ce qu'il fit en passant une annonce dans la presse pour embaucher un consultant TPE-PME. Lorsque nous vîmes l'annonce, nous avons eu la tentation de postuler puisque c'était nous qui avions eu l'idée. Mais nous avons préféré attendre. Pour voir.

Bien nous en a pris ! Car, dans les 5 années suivantes, nous avons vu de nouveau plusieurs fois dans la presse la même annonce recherchant le même genre de consultant que celui que nous avions préconisé. Ceci nous intrigua et nous avons donc cherché a` en savoir plus.

En fait, après diverses vérifications, nous avons constaté que notre idée était bonne dans son fond mais irréalisable dans sa forme : les consultants ne pouvaient pas sans arrêt passer d'une entreprise a` l'autre dans leur activité de conseil (les problématiques étant trop différentes). Ensuite, même a` temps partiel et donc avec des couts moindres, les TPE-PME rechignaient a` payer ce service pourtant utile.

Nous nous étions donc fait piquer une idée qui, en fin de compte, n'était pas si bonne que cela. Et ce fut notre "voleur d'idée" qui essuya les plâtres de sa mise en application. D'ailleurs, il s'acharna tant et tant a` vouloir mettre cette idée en oeuvre pour de si piètres résultats qu'il finit par se voir démis de ses fonctions de responsable. Il était donc préférable a` la finale que ce fut lui qui fit le test de notre idée que nous-mêmes. 

 

 


2) au début des années 2010, nous avions eu une idée pour diversifier le développement économique de la ville ou` nous habitions. Bonne idée, idée novatrice et prometteuse sur le papier. Mais nous avions un doute : le côté novateur de notre idée s'accommodait mal avec l'immobilisme ambiant de cette ville et il n'était pas du tout certain que l'image de cette ville soit en adéquation avec des envies de créations d'entreprises dans le secteur des nouvelles technologies.

 

Nos doutes furent vite confirmés :

- une tentative (partielle) de mise en oeuvre de notre idée (récupérée par la municipalité de l'époque puisque nous avions développé cette idée dans des articles visibles par tous) se solda par un échec cuisant.

- les infrastructures nécessaires a` la mise en oeuvre de cette idée-projet étaient soit inexistantes soit inadaptées. 

Mais, dans notre for intérieur, nous persistions a` penser que cette idée n'était pas forcément une mauvaise idée. Et d'autres que nous le pensaient aussi puisque, pendant la campagne des municipales 2020, un certain nombre de candidats reprirent notre idée dans leur programme.

  

Résultat : 10 plus tard, notre idée n'est toujours pas mise en oeuvre et nous doutons qu'un jour elle le sera.

Conclusion : avoir divulgué notre idée a permis de la faire tester par d'autres et de se rendre compte qu'elle n'était pas viable dans la ville ou` nous voulions la mettre en oeuvre (ou` nous pensions qu'il était possible de la mettre en oeuvre). Car notre idée est excellente (elle a été réalisée avec succès dans quelques villes en France) mais elle ne peut pas se voir mise en oeuvre partout. Il faut soigneusement choisir la ville concernée par une éventuelle mise en oeuvre.

 

 

Nous espérons que le lecteur.trice aura compris tout l'intérêt de tester ses idées : soit personnellement, soit par le biais d'autrui.

 

 

 

 

 

 

 

 



 


 


 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LA RÉSOLUTION DES CONFLITS

LES BASES DE LA PNL (Programmation Neuro-Linguistique)

CE QU'IL FAUT FAIRE ET NE PAS FAIRE SUR LINKEDIN (PART 7)