POLITIQUEMENT CORRECT ET FAUSSE COMMUNICATION : RÉAPPRENDRE A PARLER NORMALEMENT

Avec la mode du "politiquement correct", on passe plus de temps a` dissimuler ce que l'on veut dire qu'a` le dire. Notre société a peur des mots. Notre société a peur des maux. Alors, elle les cache.

Les chômeurs sont des demandeurs d'emploi, les handicapés des personnes a` mobilité réduite, les prisonniers des détenus et les femmes de ménage des techniciennes de surface. 
Si cela valorise parfois les personnes ou les catégories de personnes qui bénéficient du "politiquement correct", cela édulcore totalement les discussions et les échanges communicationnels normaux.
On ne dit plus ce que l'on pense réellement sur le moment. On l'édulcore afin de le rendre présentable. Sauf que non seulement la spontanéité des échanges disparaît mais des refoulements psychologiques naissent a` plus ou moins long terme.
Car si l'on doit dire d'un "sacré connard" que c'est juste "un type peu intéressant", cela ne reflète pas ce que l'on pense vraiment et, surtout, cela ne reflète pas du tout ce que l'on ressent.

Alors, pour paraître poli, policé et correct, on parle avec des mots mièvres, édulcorés, sans saveur. 
Que l'on pense par exemple a` la verdeur des propos et des conversations au Moyen-Age. C'était direct et, le plus souvent, bien envoyé.
Mais de nos jours, quand une situation est "vraiment chiante", on l'exprime en disant juste que "c'est un peu contrariant".
Notre société pense que le "politiquement correct" lisse les rapports sociaux et normalise (dans le bons sens) les relations entre les personnes. C'est totalement faux.

Le politiquement correct engendre le refoulement. Et le refoulement engendre souvent la violence. Violence extérieure, violence physique que l'on exprimait auparavant avec des mots.
Et les mêmes personnes qui encouragent le "politiquement correct" se demandent d'ou` vient toute cette violence !