RECRUTEMENT ET VIE D'ENTREPRISE : CE QUI N'EXISTE QU'EN FRANCE (PART 4)

Parmi les spécificités françaises...



 le tabou lié a` l'argent. Si l'on travaille, c'est pour gagner sa vie. Donc, la question du salaire est primordiale. Mais en France, il est mal vu de parler d'argent lors du premier entretien d'embauche, il est mal vu d'insister sur les questions pécuniaires, il est mal vu de tenter de négocier son salaire ou sa rémunération. Partout ailleurs, la question du salaire est immédiatement abordée. Le recruteur ne joue pas la naiveté en faisant semblant de croire que le candidat est venu le voir juste pour discuter du merveilleux poste qu'il propose et mettre en avant ses compétences sans rien demander en échange.
Dans les autres pays, on explique pourquoi l'on pense mériter tel salaire, combien on peut rapporter a` l'entreprise et dans quels délais.



 Lors d'un recrutement en France, il faut expliquer son parcours professionnel, se justifier sur ses départs et ses démissions, sur ses périodes d'inactivité. Ailleurs, on explique rapidement son parcours en mettant en avant l'expérience acquise. Un parcours varié est considéré comme un "plus" alors qu'en France, il faut se justifier longuement si l'on a changé plusieurs fois de secteurs d'activité. Par les temps qui courent, les recruteurs étrangers ne sont pas surpris par une période de chômage dans le parcours d'un candidat alors qu'en France, avec un taux de chômage élevé depuis plus de 30 ans, les recruteurs semblent tout surpris lorsqu'un candidat avoue avoir été au chômage.



 En France, après l'heure c'est plus l'heure !
Rappeler un salarié sur son lieu de travail pour un travail urgent, le convoquer en urgence un jour férié est impossible et un refus est normal. Dans de nombreux pays, la disponibilité des salariés et la notion de service (aux clients) sont des priorités. Il va de soi que le salarié dérangé par exemple pendant un week-end en urgence sera dédommagé ou recevra une compensation. Mais un refus serait considéré comme une quasi démission.



 Congés-formation, congés-création, aides a` la création : en France, il existe des dispositifs pour encourager la création d'entreprises par les salariés. Mais le taux de conversion (le nombre de salariés devenant chefs d'entreprise) est bien faible en France.
La raison ? Il faut choisir : salarié ou indépendant.
Dans de nombreux pays, des salariés possèdent un commerce ou une entreprise d'artisanat tout en continuant a` exercer un poste salarié dans une entreprise. Comment font-ils ? Soit ils délèguent soit, le plus souvent, ils s'occupent de leur entreprise EN PLUS de leur travail de salarié : le soir, le week-end...




 Sans compter qu'il n'y a qu'en France que l'on n'a pas le droit a` l'erreur si l'on crée une entreprise. Partout ailleurs, on se lance, on réussit et si l'on se plante, on recommence. En France, l'échec est marqué indélébilement au "fer rouge" sur le front de celui qui a tenté et échoué.
En France, on échoue définitivement. Partout ailleurs, on échoue provisoirement.




 A suivre...

















 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LA RÉSOLUTION DES CONFLITS

LES BASES DE LA PNL (Programmation Neuro-Linguistique)

CE QU'IL FAUT FAIRE ET NE PAS FAIRE SUR LINKEDIN (PART 7)