RECRUTEMENT ET VIE EN ENTREPRISE : CE QUI N'EXISTE QU'EN FRANCE

La France se croit toujours le centre du monde et un exemple pour de nombreux pays dans de nombreux domaines. Mais il n'y a que les Français pour croire cela. Partout ailleurs dans le monde, le monde du travail est fondamentalement différent de ce qu'il est en France.
Alors qu'en France on s'étripe autour de modifications souhaitables ou pas du Code du Travail, on évite soigneusement d'aborder le véritable problème : ce qui coince en France, ce n'est pas la législation, ce sont les mentalités. Des mentalités d'un autre âge. Tout français allant travailler dans un autre pays européen (et ne parlons pas de pays plus lointains) s'en rendra compte immédiatement.
Pour devenir un travailleur "moderne" intégré au monde "moderne", voici ce qu'il faut oublier des habitudes qui font le charme de la France.



 Les centres d'appel automatisés (appuyez sur la touche *) sans véritable contact humain ni interlocuteur pour discuter ou pour résoudre une problématique : habituel en France, exceptionnel dans les autres pays. Sans parler des administrations injoignables par téléphone.



 L'utilisation des réseaux sociaux dans les processus de recrutement pour "tracer" les candidats a` un poste : une méthode d'espionnage bien française qui n'apporte rien dans le processus décisionnel puisque tout le monde raconte plus ou moins n'importe quoi sur les réseaux sociaux (qu'ils soient de loisir ou professionnels).



 Des tests et questionnaires soi-disant psychologiques pour établir le profil d'un candidat a` un poste : partout ailleurs, on discute directement avec le candidat et l'on se fait une idée de qui il est au cours de la discussion.



 L'invention de postes aux titres plus ou moins ronflants pour masquer la bureaucratie qui sévit dans l'entreprise (responsable des achats transversaux, sous-directeur de la prospective, chargé du brand content en lien avec le community manager, etc...).



 L'hypocrisie des rapports sociaux en entreprise en France : dans tous les autres pays, on se dit en face ce que l'on a a` se dire.




 L'opposition entre ouvriers, cadres, employés et dirigeants. La rivalité petits salaires-gros salaires. Typiquement française, cette jalousie-méfiance qui fonctionne dans les deux sens (des pauvres envers les plus aisés et des plus riches envers les plus pauvres) pourrit le climat de l'entreprise (et le climat social).



 La lettre de motivation : une invention française que le monde ne nous envie pas !




 La sélection par les diplômes : partout dans le monde, on demande au candidat ce qu'il sait faire. Pas ce qu'il sait. Ni ce qu'il a appris a` l'école il y a 20 ans.



 Les discussions salariales en France sont extraordinairement compliquées : entretien annuel, négociations par branche, accords collectifs, intervention des syndicats. Partout ailleurs, les discussions concernant les salaires sont directes et personnalisées.



 S'occuper plus du travail du voisin que du sien, procrastiner, appliquer des stratégies d'évitement au travail : un mal une fois encore typiquement français.



 La culture de l'excuse. En France, trouver des excuses est un sport national. Partout ailleurs, c'est un signe de faiblesse.



 La peur d'appeler les choses par leur nom. Les chômeurs sont devenus des demandeurs d'emploi et les commerciaux des managers commerciaux en charge d'un secteur. A lire les offres d'emploi en France, il y aurait plus de responsables et de managers (de cadres, donc) que d'employés dans les entreprises. Ce qui est faux bien évidemment. Partout ailleurs, on appelle un chat un chat.



 A suivre...



















 

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