MANAGEMENT : SAVOIR GÉRER LES PROMOTIONS ET LE POUVOIR QUI VA AVEC !

Nous avons déja` consacré 2 articles sur les dérives du pouvoir personnel (articles sur "La folie du pouvoir") mais l'article présent traite plus de la gestion personnelle du pouvoir.

En clair : "Maîtrisez-vous le pouvoir que vous avez actuellement ou maîtriseriez-vous une fonction qui vous donnerait plus de pouvoir ?"

Précisons immédiatement qu'il n'est ici pas question de compétences mais de personnalité.

Car la maîtrise du pouvoir peut se perdre très vite, que vous soyiez chef d'équipe dans une usine, cadre dans une entreprise de services, manager d'une unité de production, PDG d'une grande entreprise ou encore politicien.

"Il va de soi que la maîtrise du pouvoir se perd immédiatement si l'on est incompétent pour le poste ou la fonction que l'on occupe", pense-t-on communément.

Eh bien non ! Il est des incompétents qui savent parfaitement se maintenir a` un poste de pouvoir. Justement parce que, ce qui fait la différence, c'est leur personnalité.

La personnalité est l'élément majeur qui permet d'assumer le pouvoir, quel qu'il soit et quelles qu'en soient ses formes.

Celui ou celle qui pense qu'il n'a pas mérité sa promotion professionnelle ne pourra pas gérer son nouveau pouvoir (syndrome de l'imposteur - voir nos articles sur le sujet).

Mais il y a aussi le cas de celui ou celle qui va se retrouver déstabilisé(e) par le nouveau pouvoir qu'il a entre ses mains.

Plusieurs cas peuvent se produire :

- il ou elle ne saura pas utiliser ce nouveau pouvoir.

- il ou elle confondra "fonction" et "pouvoir" et pensera que la fonction lui confèrera automatiquement un pouvoir qui sera reconnu.

- il ou elle surestimera son pouvoir réel.

- il ou elle sera déstabilisé(e) par l'ampleur du pouvoir : soit il succombera a` la "folie du pouvoir", soit sa personnalité changera pour s'adapter a` son nouveau pouvoir.

Dans ce dernier cas, on voit souvent des modifications physiques accompagner ces changements psychologiques et caractériels. Mais changer de personnalité en fonction du pouvoir exercé expose a` un risque : ne plus pouvoir exercer correctement ce pouvoir puisque l'on a été nommé a` ce nouveau poste de pouvoir justement pour ce que l'on est (et non pas pour ce que l'on n'est pas ou ce que l'on n'est plus).

Il n'est pas toujours aisé de distinguer la bonne personne a` la bonne place, "the right man at the right place", comme dit le dicton.

En effet, les compétences professionnelles peuvent cacher l'incompétence ou l'inappétence managériale.

Ou encore, des circonstances extérieures (fusions-acquisitions d'entreprises, situations géopolitiques complexes, normes européennes changeantes ou soubresauts macro-économiques) peuvent créer un écran de fumée plus ou moins durable et dissimuler une mauvaise maîtrise du pouvoir, faisant en quelque sorte diversion.

Alors, comment distinguer "the right man or woman at the right place" ?