PENSÉES POUR LE MONDE D'APRES (12eme partie)

Le confinement (obligatoire) a engendré plusieurs partitions dans les populations (en France et ailleurs) :
- une coupure nette entre les responsables et les irresponsables (ceux qui faisaient fi du confinement).
- une coupure assez nette également entre ceux qui se sont remis en cause pour aborder le monde d'après et ceux qui ne veulent absolument rien changer a` leurs comportements.
- mais aussi une séparation claire entre ceux qui ont bien supporté le confinement et ceux qui l'ont mal supporté.
Parmi ces derniers, il a existé bien entendu des raisons indiscutables et justifiées : exiguité du logement, cohabitation familiale difficile, isolement forcé (personnes âgées).

Mais c'est a` l'heure du déconfinement que l'on a pu constater deux types de comportements bien tranchés :
- ceux qui, finalement, ont vécu le confinement positivement : ils se sont occupés différemment, ils ont fait des choses qu'en temps ordinaire ils n'avaient pas le temps de faire (lire, bricoler, peindre, créer).
- ceux qui ne pensaient qu'a` une chose : sortir de chez eux.
Et ces deux attitudes diamétralement opposées ont révélé une autre coupure dans les sociétés : une coupure entre ceux qui se sentent bien avec eux-mêmes et ceux qui ont du mal a` se supporter.
Les premiers n'ont pas éprouvé une envie irrésistible de sortir de chez eux une fois le confinement levé. Les seconds se sont précipités hors de chez eux sitôt l'autorisation de sortir accordée. Sortir plus pour fuir une sorte de réclusion mal vécue que pour reprendre officiellement "une vie normale". Sortir au plus vite en réalité pour SE FUIR.

 A suivre...