PENSÉES POUR LE MONDE D'APRES (8eme partie)

La crise du Covid-19 fut l'occasion (involontaire) de voir une fois de plus la Théorie des jeux validée.
Rappelons ce qu'est la Théorie des jeux : la théorie des jeux est un domaine des mathématiques qui s'intéresse aux interactions stratégiques des agents (appelés « joueurs »). Les fondements mathématiques de la théorie moderne des jeux sont décrits autour des années 1920 mais ces idées sont ensuite surtout développées par John Von Neumann en 1944. 
Il s'agissait de modéliser les différents "jeux" possibles (jeux a` somme nulle, jeux a` somme positive et négative). La théorie des jeux devient dès ce moment un outil théorique important de la micro et de la macroéconomie. Mais aussi de la psychosociologie et des relations humaines en général (Ecole de Palo Alto et Paul Watzlawick).

Les jeux a` somme nulle sont les jeux dont la somme est égale a` zéro (les jeux de compétition) : "Je gagne, tu perds" ou "Tu gagnes, je perds". L'idéologie économique libérale est un jeu a` somme nulle.
Les jeux a` somme négative sont les jeux dont la somme est négative (la guerre par exemple) : "Je perds, tu perds".
Les jeux a` somme positive sont les jeux dont la somme est positive (la coopération) : "Je gagne, tu gagnes."

 Et la crise du Covid-19 a été l'occasion de démontrer l'efficacité des jeux a` somme positive : la coopération, la solidarité sont beaucoup plus efficaces en temps de crise que la compétition.
Malheureusement, il est fort a` parier que les jeux a` somme nulle (politiques, économiques, sociologiques) vont revenir sur le devant de la scène et que la compétition (économique, stratégique, sociétale) va redevenir la règle. 
Ce qui est bien dommage car les jeux a` somme positive (stratégies de négociation et de coopération) ont non seulement prouvé leur efficacité pratique en temps de crise mais aussi en temps normal (que ce soit dans la nature ou dans les interactions humaines).

 A suivre...