LA TECHNIQUE INFAILLIBLE POUR ATTEINDRE SES OBJECTIFS : SAVOIR DISTINGUER CE QUI DÉPEND DE SOI ET CE QUI NE DÉPEND PAS DE SOI

Le philosophe de l'Antiquité Epictète avait réduit la philosophie des stoïciens a` un seul principe, a` ses yeux essentiel et fondamental : dans l'existence, la clef de la réussite et du bonheur se résume a˙savoir distinguer ce qui dépend de soi et ce qui ne dépend pas de soi.

Cela paraît simple comme cela et la distinction semble aisée a priori. Dans la pratique, la plupart du temps, nous mélangeons allégrement ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous.

 

 

Et nous allons voir que le stoïcisme était une philosophie pragmatique et non pas un fatalisme. Et une philosophie de l'action (démontrée par l'exemple de l'empereur Marc-Aurèle qui fut un stoïcien remarquable et un homme d'action).

 

Nous passons une bonne partie de nos journées a` nous occuper de ce qui ne dépend pas de nous :

- les catastrophes naturelles dans le monde (inondations, incendies, tremblements de terre). Tout cela est terrible mais nous ne pouvons ni les empêcher ni faire quoi que ce soit pour aider a` les réparer. Cela ne dépend pas de nous.

- les guerres et les conflits dans le monde.

- la faim dans le monde. Nous pouvons envoyer de l'argent pour soulager ce fléau effroyable mais son éradication ne dépend pas de nous (elle dépend des régimes politiques des pays concernés et des rapports géostratégiques entre pays pauvres et pays riches).

- la vie des voisins, la vie des collègues de travail, la vie des amis. Nous ne pouvons pas vivre leur vie a` leur place. On peut tenter parfois d'y interférer positivement (aide, conseils) mais l'essentiel de ces vies ne dépend pas de nous.

 

 

Une fois ces distinctions faites, on commence a` y voir nettement plus clair. Mais il faut encore entrer plus finement dans la distinction entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous.

Parmi les choses dont on est absolument certain qu'elles dépendent de nous alors qu'elles ne dépendent pas de nous :

- la vie de nos enfants une fois qu'ils sont majeurs.

- la vie de notre conjoint.

- les problèmes et conflits de famille.

Dans les domaines cités ci-dessus, il ne faut pas confondre ce qui nous concerne et ce qui dépend de nous. Ce n'est pas la même chose. 

Bien évidemment, nous nous sentons (beaucoup) concernés par nos enfants, notre conjoint et notre famille. Mais la vie de nos enfants une fois majeurs dépend d'eux, de leurs choix. La vie de notre conjoint dépend de lui (ou d'elle), de ses choix, de ses envies, de ses buts dans la vie. 

Quant a` la famille, comment pourrions-nous dépendre d'un milieu que nous n'avons pas choisi ? On ne choisit pas de naître dans telle famille dans tel milieu social a` telle époque : la structure interne de notre famille ne dépend pas de nous.

 

 

Mais alors, qu'est-ce qui dépend de nous ?

Réponse : tout le reste une fois que l'on a mis de côté tout ce qui ne dépend pas de nous.

 

A suivre...