LE NOUVEAU MANAGEMENT DE CRISE EN 2022 : Y A-T-IL UN PILOTE DANS L'AVION ?

Avant, tout était à peu près simple dans le meilleur des mondes néo-libéral : il y avait bien quelques styles de management différents mais, globalement, tout allait dans la même direction : la croissance de l'entreprise inscrite dans une croissance économique globale avec juste quelques variables d'ajustement (le chômage de longue durée, le chômage des seniors, quelques crises financières vite colmatées avec de l'argent public, etc...)

Et puis, la crise sanitaire du Covid est arrivée et rien ne va plus !

 

 

 Crise du Covid puis récession en 2020, recours au chômage partiel et aux aides publiques, forte remontée du chômage accompagnée d'une réorientation des actifs vers les secteurs moins touchés par les conséquences du Covid (confinements, fermetures), puis baisse du chômage a` partir de mi-2021, reprise de la croissance en 2021 mais guerre en Ukraine début 2022 puis ralentissement de l'activité économique accompagné d'une forte inflation, baisse continue du chômage et manque de personnel dans certains secteurs d'activités et.... nous voila` arrivés mi-2022.

Ne parlons pas du domaine macro-économique ou` personne ne sait ou` l'on va (par exemple, le pic de l'inflation a été successivement annoncé pour juillet 2022, la rentrée de septembre 2022 ou début 2023) mais parlons du sujet qui nous préoccupe : le management. 

 

 

Eh bien, le management actuel est un peu déboussolé. Et il y a de quoi !

A cause de la réforme de l'assurance-chômage d'octobre 2021 qui exige des périodes d'activité plus longues pour pouvoir prétendre a` une allocation-chômage et pénalise donc les périodes courtes d'activité, le travail saisonnier manque de bras en 2022 (puisque celui-ci offre généralement des périodes de travail assez limitées dans le temps). Tout le monde s'étonne (ou fait semblant de s'étonner) : quoi faire ?

A cause de l'inflation galopante, il faudrait augmenter significativement les salaires. Mais les entreprises subissent les fortes hausses du cout de l'énergie et des matières premières. De plus, en France, on n'aime pas trop augmenter les salaires : quoi faire ?

Les grandes entreprises s'en sortent plutôt bien après 2 ans de crise du Covid. Mais les hausses de cessation d'activité et/ou de liquidation judiciaire pour les TPE et les PME en 2022 atteignent des niveaux inquiétants : quoi faire ? 

La guerre en Ukraine va-t-elle durer ? Va-t-elle impacter durablement l'économie ? La Chine va-t-elle envahir Taiwan ? Et si cela arrivait en plus de la guerre en Ukraine, l'économie mondiale risque-t-elle de s'effondrer durablement ou pas ? Alors, quoi faire ?

Dans de tels contextes, faut-il embaucher ou pas ? Faut-il investir ou pas ? Faut-il se concentrer sur ses activités de base ou, au contraire, se diversifier ? Faut-il relocaliser, produire local ou, au contraire, faire baisser a` tous prix les couts en délocalisant comme auparavant ?

 

 

En fait, personne n'en sait rien et tout le monde navigue a` vue. Quant au management post-covid, on pourrait l'appeler "le management a` l'os" : un management qui ronge son os, un management qui gratte la moindre parcelle de viande sur l'os...
 

 

 

A suivre...

 

NB : la formule "management a` l'os" est une formule que l'on doit a` une journaliste suisse bien connue (voir seconde partie de l'article).


 

 

 

par Anastasia Izvasi   


 


 et ZCI.

 

 

 

 

 

 



 

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