VRAI COACH ET FAUX COACH : COMMENT S'Y RETROUVER ?

Comme il n'y a pas de diplôme officiel de coaching, tout le monde peut se prétendre coach. Il y a certes des instituts privés qui délivrent des formations et des diplômes de coaching mais la profession n'est pas réglementée. Vouloir tout réglementer est une manie qui est souvent néfaste mais, parfois, réglementer une profession permet de trier le bon grain de l'ivraie. Et tout comme les Conseillers en Gestion de Patrimoine du début des années 2000 (profession non réglementée ou` l'on voyait parfois d'anciens garagistes s'auto-proclamer Conseillers en Gestion de Patrimoine), il sera certainement bon un jour de réglementer la profession de coach.
En attendant, comment distinguer un vrai coach d'un faux coach, un professionnel sérieux et compétent d'un fumiste ?


Voici quelques techniques que nous avons utilisées et que nous trouvons probantes :

1) vérifier le parcours du coach : si le prétendu coach prétend manager votre carrière alors qu'il n'a jamais pu faire décoller la sienne, méfiance.

2) vérifier l'empathie et la cohérence personnelle du coach. Regarder sur les réseaux sociaux et le web les traces que laisse le coach.
Par exemple, nous avons pisté sur le web une prétendue coach qui dégouline de bonnes intentions sur certains réseaux sociaux (promotion de la parité hommes-femmes, lutte contre l'homophobie) et qui se lâche sur Twitter en vomissant sa haine des "gilets jaunes" et en faisant du prosélytisme politique non déguisé. La contradiction est flagrante, l'incohérence patente et cette coach ne contrôle visiblement pas ses nerfs. Plutôt gênant pour une coach.
Un coach n'étale pas ses opinions personnelles partout sur le web. Surtout pas des opinions parfois extrémistes. Un coach se doit d'être neutre et mesuré dans ses propos. Ne serait-ce que pour sa réputation.

3) vérifier la méthodologie de coaching préconisé : certains coachs, pour faire "bien", pour faire "branché" se réclament de différentes écoles ou pratiques. Parfois contradictoires.

Par exemple, depuis 3 ou 4 ans, la mode est de mettre l'Ecole de Palo Alto a` toutes les sauces. De s'en réclamer sans trop savoir le plus souvent ce que ce vocable recouvre. Lorsque nous avons découvert les travaux de l'Ecole de Palo Alto (Bateson, Jackson, Watzlawick) au milieu des années 80, cela n'intéressait personne. On ne jurait a` l'époque en France que par la psychanalyse. Puis le vent a tourné. De nos jours, tout le monde adore l'Ecole de Palo Alto (alors que bien peu de personnes connaissent ne serait-ce que les bases épistémologiques de cette Ecole : le constructivisme). 
Et l'on voit même des contradictions flagrantes qu'un néophyte ne peut détecter sans connaissances du domaine : par exemple, nous avons vu un coach se réclamer a` la fois de l'Ecole de Palo Alto et se prétendre psychanalyste. Alors que les deux écoles sont antinomiques : les techniques de Palo Alto s'occupent du "comment " (comment changer tout de suite ici-maintenant) et la psychanalyse s'occupe du "pourquoi" (pourquoi en suis-je arrivé ici). Une psychanalyse, c'est long et l'Ecole de Palo Alto fut la promotrice des thérapies brèves. Le jour et la nuit, donc. Nous serions curieux de voir ce coach en activité pratiquer une bonne psychanalyse en prônant en même temps une thérapie brève.

4) l'écoute : un coach qui vous propose une prestation sans même avoir pris le temps de vous questionner, de discuter avec vous et de vous écouter n'est pas un coach mais un commercial qui cherche a` vous fourguer sa marchandise. 

5) vérifier la cohérence des tarifs demandés avec les prestations proposées. Tout ce qui est rare (et de qualité) est souvent cher mais ce qui est cher n'est pas toujours de bonne qualité.

6) vérifier les références, les résultats passés du coach.

7) et pour finir, se méfier des coachs qui emploient plein de mots obscurs ou a` la mode. Certains se prétendent disruptifs, spécialistes du "brand content" mais, le plus souvent, trop de jargon cache vide et/ou incompétence. L'habilité d'un bon coach, justement, c'est de savoir expliquer en termes simples des choses parfois complexes.









Pour info :

Description métier

Le coach commence par prendre connaissance des potentialités du salarié qui lui est confié et de ses compétences professionnelles, qu’il mesure en fonction du contexte et des difficultés éventuellement rencontrées.
Le travail du coach ne concerne pas seulement les connaissances techniques, mais aussi le « savoir-faire » et le « savoir être » du salarié, par exemple dans les domaines du management, du relationnel ou du commercial. L'aspect psychologique a aussi une grande importance.
Le coach soutient le « coaché » pour l’aider à résoudre des difficultés professionnelles, à prendre des décisions ou à mettre en œuvre des actions qui visent à atteindre un objectif professionnel, par exemple.

Pour être efficace, le coach doit bien sûr connaître l’environnement du salarié, la culture de l’entreprise, ses rouages et ses règles, mais il doit aussi posséder une forte énergie personnelle qui amènera le coaché à se dépasser grâce à la foi absolue que celui-ci doit ressentir à l’égard de son entraîneur. Capacité d'écoute, esprit de synthèse et réactivité sont également des qualités à avoir pour exercer cette activité. 

A savoir : le coaching se vit également dans le monde sportif (coach sportif), le cinéma (coach d'acteur), la communication et l'image, le développement personnel... 

Études / Formation pour devenir Coach professionnel

Il n’existe pas de diplôme national spécifiquement dédié au coaching : plus de la moitié des pros du coaching sont issus d’une école de commerce, de gestion ou d’ingénieurs, et beaucoup sont, à l’origine, des spécialistes de la gestion des ressources humaines ou de l’organisation du travail et de l’entreprise. Certains sont diplômés en sciences humaines, sciences sociales ou psychologie, niveau master.  D'autres ont suivi en sus une formation spécifique au coaching ou aux techniques de relation d'aide et d'accompagnement (complément de formation adapté  et fortement conseillé).
On dénombre en France une quarantaine d'organismes de formation au coaching, la plupart privés, avec une grande diversité de tailles et de modèles d’enseignement.
(source CIDJ)