AVOIR TROP OU PAS ASSEZ D'EXPÉRIENCE : QUEL EST LE PLUS HANDICAPANT ?

Tout le monde connaît la boutade :

"Moi, Monsieur, j'ai 20 ans de plus que vous. Vous me devez le respect.

- D'accord, mais qu'avez-vous réellement fait durant tous ces 20 ans ?"

 

Car l'expérience n'est pas neutre. Par exemple, sur le marché du travail, on nage en plein paradoxe : on exige des jeunes qu'ils aient de l'expérience pour les embaucher (ce qui est, par définition, impossible) et l'on n'embauche pas les seniors (malgré le recul de l'âge de la retraite) parce qu'ils ont trop d'expérience.

Mais de quelle expérience parle-t-on ? 

 

 

 Car il y a beaucoup d'expériences qui peuvent s'avérer utiles : expérience professionnelle, expérience de la vie, expériences personnelles (challenges), expérience familiale, etc...

En France, on se focalise sur les diplômes et l'expérience pour ce qui concerne le domaine professionnel. Dans de nombreux pays, on se focalise sur le savoir-faire et le savoir-être.

De même, concernant les expériences existentielles, on se focalise uniquement sur celles qui sont positives (ou considérées comme telles). Et l'on oublie, l'on omet, l'on cache ce qui semble être des expériences négatives, dévalorisantes ou inutiles.

 

 

 Sauf que TOUTES les expériences sont utiles. Les bonnes comme les mauvaises. Et les prises de décision sont intimement liées a` l'expérience.

Si l'on tient compte des leçons que nous donne une grande expérience, on prend de bonnes décisions par la suite. Si l'on ne tient pas compte des leçons de notre expérience, celle-ci ne sert pas a` grand-chose.

Mais il existe une boucle de feed-back entre décisions et expérience : des expériences jugées négatives ou peu utiles influent qu'on le veuille ou non sur nos futures décisions. Encore une fois, il faut tirer les leçons de toutes nos expériences, positives et négatives, valorisantes et dévalorisantes. 

Car on apprend autant (sinon plus) de ses échecs que de ses réussites.