UTILISER LES ACTES ET LES ARGUMENTS D'AUTRUI POUR TRANSFORMER UN INCONVÉNIENT EN AVANTAGE !
Et cela tombe bien : nous avons un exemple concret, récent et remarquable de "prescription de symptôme".
Prescrire le symptôme, c'est un peu le principe de la vaccination. Au lieu de tenter de fuir ou de combattre la maladie avec divers remèdes plus ou moins efficaces, le vaccin va l'utiliser pour se protéger soi-même. Il va utiliser les armes de l'adversaire pour les retourner contre lui.
Dans la "prescription de symptôme", on utilise les arguments et les actions d'autrui pour le piéger a` son propre jeu.
Passons a` notre exemple récent :
- actuellement, le nouveau gouvernement veut imposer aux collectivités locales de drastiques économies.
- mais comme la taxe d'habitation a été supprimée, comme l'Etat ne la compense pas entièrement dans ses dotations aux collectivités locales, celles-ci commencent a` manquer de recettes et ne peuvent pas augmenter indéfiniment la taxe foncière. Et voila` qu'en plus on leur demande de faire de sérieuses économie.
Alors, un Conseil Général a annoncé ceci :
"Puisque vous voulez m'obliger a` faire des économies alors que mon budget est déja` serré, je n'ai pas d'autres solutions que de vendre des biens immobiliers. Je vais donc vendre le palais de justice, la préfecture, les sous-préfectures ainsi que les gendarmeries de mon département. Cela me permettra de faire rentrer l'argent dont j'ai besoin sans dépenser plus."
Que peut répondre le gouvernement ?
Pas grand-chose puisqu'il envisage lui-même de vendre des biens immobiliers et des participations dans des entreprises pour boucler son budget 2025.
Au lieu de contester, au lieu de chercher a` avoir raison, au lieu d'accepter une défaite, la prescription de symptôme va utiliser des arguments que l'adversaire ne peut pas contester puisque ce sont ses propres arguments.
La prescription de symptôme dit : "Vous voulez jouer ? Vous voulez m'imposer votre jeu ? D'accord, mais on va aller jusqu'au bout de la logique de votre propre jeu et on verra bien ce qui va se passer. Vous ne risquez rien puisque vous êtes persuadés d'avoir raison !"
Une fois une prescription de symptôme mise en oeuvre, il n'y a plus que deux alternatives :
- soit on va jusqu'au bout d'une logique absurde ou erronée (mais ce n'est pas la nôtre et ce n'est pas nous qui l'avons imposée).
- soit celui qui a imposé le jeu auquel on joue mais qui devient risqué avec la prescription de symptôme mise en oeuvre revient en arrière et abandonne ses prétentions.
Il semble évident que, dans l'exemple exposé plus haut dans cet article, le palais de justice, la préfecture et les gendarmeries de Haute-Marne ne seront finalement pas vendus.
Pourtant, la règle primordiale d'une prescription de symptôme est celle-ci : si l'on veut gagner, une fois le processus enclenché, il faut aller jusqu'au bout de la logique.
Pour notre part, nous appliquons toujours totalement une prescription de symptôme. C'est la condition indispensable pour pouvoir gagner ce que l'on cherche a` gagner.
par Carol Ann Vergänglich...
et ZCI.
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