IL N'Y A QU'UNE SEULE RÉALITÉ : MAIS EST-CE BIEN CERTAIN ? (PART 5)

Mais pourquoi le mythe d'une seule vraie réalité visible et constatable par tous est-il entretenu si soigneusement ?

Pour une raison simple : si l'on admettait que chacun a sa vérité, sa vision du monde, il n'y aurait plus de vie sociale possible. Chacun aurait ses lois, ses façons de faire, ses revendications personnelles.

Néanmoins, il existe heureusement des consensus sur la réalité physique : la loi de la gravité, par exemple, s'applique a` tout et a` tous. C'est seulement lorsque l'on aborde les réalités psychologiques qu'il devient difficile de déterminer ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. On voit bien avec quel mal la psychiatrie tente de définir les maladies mentales et de les classer alors qu'elles ne correspondent a` rien de réel, a` rien de tangible, a` aucune vérité éternelle, a` aucune vérité scientifique (démontrable, réfutable et reproductible). 

Tout comme les témoignages utilisés lors d'affaires judiciaires : combien de fois constate-t-on que des personnes pourtant au même endroit au même moment n'ont pas vu la même chose ? Si ces personnes sont de bonne foi, il nous faut bien admettre que la réalité a plusieurs facettes.



Puisque la réalité ultime nous restera pour toujours inaccessible, il nous faut donc faire "comme si" elle existait au quotidien. Il existe d'ailleurs un courant de pensée du "comme si." 

"La philosophie du comme si" (Die Philosophie des Als Ob) est un livre du philosophe allemand Hans Vaihinger publié en 1911.

Et il existe un courant de pensée, le constructivisme, qui est celui qui a le plus étudié la relativité du concept de "réalité".

 

 



 



 

 


 


 NB : il existe une expérience fameuse (et assez inquiétante) relatée par le docteur en psychologie David L.Rosenhan au début des années 70 et reprise en détail par Paul Watzlawick dans son livre "L'invention de la réalité" : "Etre sain dans un environnement malade", tel était le nom de l'expérience.

On a introduit des personnes mentalement saines dans un hôpital psychiatrique aux USA avec des faux diagnostics de maladies mentales diverses. Ces personnes "normales" ont eu le plus grand mal a` ressortir de cet hôpital psychiatrique (leur étiquette de malades était considérée comme plus importante que leur absence de symptômes réels et visibles). 

Par contre, fait amusant, les "vrais" malades de l'hôpital psychiatrique faisaient, eux, la différence et disaient aux faux malades : "Toi, tu n'es pas comme nous ! Qu'est-ce que tu fais la`, tu es journaliste ?"










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