PENSÉES POUR VIVRE HEUREUX EN ATTENDANT LA RETRAITE (et la réforme des retraites) PART 106


Une expérience a été effectuée sur des rats. Pour étudier leur aptitude à nager, un chercheur du laboratoire de biologie comportementale de la faculté de Nancy, Didier Desor, en a réuni six dans une cage dont l'unique issue débouchait sur une piscine qu'il leur fallait traverser pour atteindre une mangeoire distribuant les aliments. 

On a rapidement constaté que les six rats n'allaient pas chercher leur nourriture en nageant de concert. Des rôles sont apparus qu'ils s'étaient ainsi répartis : deux nageurs exploités, deux non-nageurs exploiteurs, un nageur autonome et un non-nageur souffre-douleur. 

 

 

 Les deux exploités allaient chercher la nourriture en nageant sous l'eau. Lorsqu'ils revenaient à la cage, les deux exploiteurs les frappaient et leur enfonçaient la tête sous l'eau jusqu'à ce qu'ils lâchent la nourriture. Ce n'est qu'après avoir nourri les deux exploiteurs que les deux exploités soumis pouvaient se permettre de consommer leur propre croquette. Les exploiteurs ne nageaient jamais, ils se contentaient de rosser les nageurs pour être nourris.

L'autonome était un nageur assez robuste pour ramener sa nourriture et auquel les exploiteurs n'osaient pas s'attaquer.

Le souffre-douleur, enfin, était incapable de nager et incapable d'effrayer ni les exploiteurs ni les exploités. Alors, il ramassait les miettes tombées lors des combats. 

 

 

La même structure "deux exploités, deux exploiteurs, un autonome et un souffre-douleur" se retrouva dans les vingt cages où l'expérience fut reconduite.

Pour mieux comprendre ce mécanisme de hiérarchie, Didier Desor plaça six exploiteurs ensemble. Ils se battirent toute la nuit. Au matin, ils avaient recréée les mêmes rôles. Deux exploiteurs, deux exploités, un souffre-douleur et un autonome. 

Et on a obtenu encore le même résultat en réunissant six exploités dans une même cage, six autonomes, ou six souffre-douleur.

 

 

 Puis l'expérience a été reproduite avec une cage plus grande contenant deux cents individus. 

Ils se sont battus toute la nuit et, le lendemain, il y avait trois rats crucifiés dont les autres avaient arraché la peau. 

Moralité : plus la population est nombreuse, plus la cruauté envers les souffre-douleur augmente. 

Parallèlement, les exploiteurs de la cage des deux cents entretenaient une hiérarchie de lieutenants afin de répercuter leur autorité sans même qu'ils aient besoin de se donner le mal de terroriser les exploités.

 

 

 Autre prolongation de cette recherche : les savants de Nancy ont ouvert par la suite les crânes des rats et analysés les cerveaux. Ils ont découvert avec surprise que les plus stressés n'étaient ni les souffre-douleur, ni les exploités, mais les exploiteurs. Ils devaient affreusement craindre de perdre leur statut privilégié et d'être obligés d'aller un jour au travail.

 

Les conclusions de ces études sont-elles transposables en partie ou totalement a` l'espèce humaine ?

En attendant une confirmation ou une infirmation, en se servant des conclusions de cette étude, il peut s'avérer intéressant de savoir a` quelle catégorie nous appartenons : aux exploités, aux exploiteurs, aux autonomes ou aux souffre-douleur ?



 

A suivre...

 

 

 

 

Sources : Didier Desor, divers articles dans revues scientifiques et Bernard Werber.

 

 

 

 

 



 



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