FAIRE UNE SEULE PETITE CONCESSION PEUT CHAMBOULER TOUTE VOTRE VIE !

Nous avons déja` expliqué en détail dans un article récent la technique du "pied dans la porte", technique qui consiste a` demander des petits services a` quelqu'un pour finir par lui en extorquer des grands.

La technique que nous allons expliciter maintenant est encore plus retorse : elle montre comment UNE SEULE concession peut modifier toute une vie. Non pas une succession de concessions (petites ou grandes) mais une seule petite concession.

Pour cela, nous allons illustrer cette technique par un ancien conte soufi dont le héros se nommait Nasrudin.

 

 

Nasrudin avait hérité de ses parents la maison ou` il vivait. Mais il n'arrivait plus a` payer les charges de cette grande maison avec ses petits revenus. Il se résolut donc a` la vendre bien que la période ne fut pas la meilleure pour vendre.

Rapidement, un acheteur se présenta et proposa un prix assez bas. Mais Nasrudin n'avait pas le choix et ne pouvait pas se permettre d'attendre plus longtemps. 

Il accepta la vente mais a` une condition. Il planta un clou dans le mur du salon et dit : "Je vends ma maison a` ce prix mais je pourrai venir quand je voudrai accrocher ce que je veux a` ce clou."

 

 

Devant une demande aussi insignifiante, l'acheteur de la maison accepta et cette clause fut notée dans l'acte de vente.

Pendant un mois, Nasrudin ne revint pas dans son ancienne demeure. Puis il sonna chez le nouveau propriétaire de sa maison et lui dit : "Je viens pour accrocher un portrait de ma famille a` mon clou".

Le propriétaire accepta bien volontiers de se plier a` l'exécution de la clause du contrat de vente de la maison. Mais Nasrudin revint quelques jours plus tard et accrocha cette fois du linge humide a` son clou. Au beau milieu du salon du nouveau propriétaire.

 

 

Une semaine plus tard, Nasrudin se présenta avec une carcasse de mouton en décomposition et exigea de l'accrocher a` son clou. Le nouveau propriétaire accepta de mauvaise grâce mais ne pouvait pas légalement refuser. Le mouton se décomposa dans le salon du nouveau propriétaire en diffusant une odeur épouvantable dans toute la maison.

Dix jours plus tard, Nasrudin se présenta encore avec une autre carcasse de mouton en décomposition qu'il souhaitait aussi accrocher a` son clou. Le propriétaire refusa et alla immédiatement au tribunal. Mais le juge lut le contrat de vente et estima tout a` fait légal que Nasrudin accrochât ce qu'il souhaitait a` SON clou.

Le propriétaire resta encore 8 jours dans la maison malgré le mouton en décomposition au milieu de son salon puis se décida a` quitter définitivement les lieux avec sa famille. 

Nasrudin reprit ainsi possession de sa maison.

Cette histoire édifiante démontre que faire une concession, aussi petite soit-elle, n'est jamais anodin.

Et, que la concession soit petite ou grande, cela suffit a` bouleverser toute une vie. Sans qu'aucune autre concession ne soit nécessaire.