DEVENEZ UN PARFAIT STRATÈGE ! (150 stratégies dévoilées et expliquées) PART 70
Que ce soit en stratégie politique, militaire, commerciale ou professionnelle, il faut toujours avoir un "plan B" de rechange.
Car si le "plan A" échoue et que l'on n'a pas de "plan B", on risque de cruelles déceptions. Et de sérieux revers.
Prenons un exemple récent :
- Emmanuel Macron décide soudainement de dissoudre l'Assemblée Nationale en juin 2024 (suite aux résultats défavorables pour son camp des élections européennes).
- ce faisant, il est quasiment certain que le RN va gagner les élections législatives anticipées et qu'il nommera ensuite un Premier Ministre RN. En espérant que la politique menée par le RN échoue et que cela conduise ensuite a` la défaite de Marine Le Pen a` la présidentielle de 2027.
- mais, pas de chance, c'est l'alliance de gauche (NFP) qui arrive en tête au second tour de ces législatives (bien que le RN soit arrivé en tête au premier tour).
- le plan A a échoué. Il faut donc se rabattre sur le plan B. Mais il n'y a pas de plan B !
Sans plan B, on est alors obligé d'improviser :
- prétexte des Jeux Olympiques pour gagner du temps et attendre 3 mois pour nommer un Premier Ministre.
- refus de nommer un Premier Ministre provenant de la coalition de gauche (NFP) arrivée en tête au second tour des législatives.
- nomination finalement d'un Premier Ministre issu d'un parti minoritaire (représentant 7 % des électeurs) s'alliant a` l'autre parti minoritaire (parti présidentiel "Renaissance") pour former un nouveau gouvernement avec une majorité relative.
- majorité relative ne permettant pas de s'assurer d'un vote favorable du texte du budget 2025 a` l'Assemblée Nationale. D'ou` utilisation (une fois de plus) de l'article 49.3 pour passer en force.
- utilisation de l'article 49.3 qui provoque le dépôt de motions de censure de la part des oppositions. Motion de censure largement adoptée qui provoque la chute du gouvernement Barnier.
Retour a` la case départ :
- il faut chercher un nouveau Premier Ministre mais toujours pas question de nommer un Premier Ministre issu de la coalition NFP arrivée en tête au second tour des législatives de juillet 2024.
- dans ce cas, toujours pas de possibilité d'obtenir une majorité stable a` l'Assemblée Nationale pour voter le budget 2025 quelque soit le Premier Ministre qui sera nommé.
- et impossibilité de dissoudre de nouveau l'Assemblée Nationale avant juin 2025 (délai d'un an obligatoire entre deux dissolutions).
Seule la démission d'Emmanuel Macron pourrait permettre de sortir de la crise (comme le Général de Gaulle l'avait fait il y a 50 ans). Mais le Président n'envisage pas du tout de démissionner, il l'a dit et répété.
On constate avec cet exemple l'importance de toujours prévoir un plan B.
Plus le plan A est décisif et plus les enjeux sont importants, plus il est nécessaire d'avoir un plan B. Et même un plan C, on ne sait jamais !
A part dans le domaine politique, on peut prendre comme autre exemple l'échec de plus en plus patent de la commercialisation des voitures électriques (ventes en chute libre actuellement en France et en Europe) : le plan A consistait a` croire que tous les Français allaient se précipiter pour acheter des voitures électriques (malgré leur prix, malgré la baisse du pouvoir d'achat liée a` l'inflation galopante depuis 3 ans).
Résultat : les ménages aisés et les entreprises ont acheté depuis 5 ans des voitures électriques mais, a` présent, les classes moyennes et les ménages modestes n'envisagent pas du tout l'achat de voitures électriques. Et des usines de construction de voitures électriques ferment un peu partout en Europe ou tournent au ralenti.
Il aurait fallu envisager un plan B : pousser en même temps a` l'achat des voitures hybrides, par exemple. En offrant de plus des prix attractifs pour ces véhicules.
On y songe seulement maintenant. Un peu tard...
A suivre...
par...
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