DEVENEZ UN PARFAIT STRATÈGE ! (150 stratégies dévoilées et expliquées) PART 87
Non pas effectuer une alliance ponctuelle avec un adversaire contre un ennemi commun (comme cela se pratique dans le domaine commercial ou militaire) mais décider de transformer des adversaires en alliés.
On peut par exemple choisir comme ministre des personnes qui vous ont été fortement hostiles dans le passé ou choisir des collaborateurs qui vous ont critiqué vertement dans le passé.
Cette stratégie a pour but :
- de neutraliser ses ennemis et adversaires en leur offrant une fonction ou un poste valorisants.
- de les retourner en sa faveur (comme on dit dans le domaine du renseignement).
- de pouvoir les surveiller en les ayant près de soi.
Bien que fréquemment utilisée, cette stratégie est extrêmement risquée :
- la neutralisation des adversaires est le plus souvent temporaire voire aléatoire.
- l'allégeance des anciens ennemis peut être feinte.
- les ennemis peuvent utiliser leur nouvelle position avantageuse pour saboter l'action de celui qui leur fait (momentanément ou durablement) confiance.
De plus, il est rare qu'une personne qui vous déteste, qui vous critique, qui vous considère comme un adversaire devienne subitement un(e) ami(e), un supporter enthousiaste ou un collaborateur fidèle.
Le risque de trahison ou de reprise des hostilités est bien réel : il suffit d'une occasion, d'un changement de situation ou de contexte pour que l'adversaire d'hier redevienne un adversaire d'aujourd'hui.
Pour toutes ces raisons, nous déconseillons formellement l'usage de cette stratégie qui joue avec le feu.
Il est de loin préférable de s'entourer de personnes fiables, alliées de longue date et réellement dévouées.
Car n'oublions pas que l'on est parfois déçu par des amis proches que l'on croyait fidèles : tout le monde se souvient que Jacques Chirac avait installé Edouard Balladur Premier Ministre pour préparer sereinement sa campagne présidentielle de 1995. Mais E. Balladur, fort d'une popularité impressionnante dans les sondages, décida de se présenter lui aussi a` la présidentielle de 1995.
Les sondages s'étaient trompés : E. Balladur échoua au premier tour de la présidentielle, permettant a` Jacques Chirac de se qualifier pour le second tour et de devenir ensuite président de la République. Jacques Chirac l'avait échappé belle.
Alors, sachant que l'on ne peut pas toujours se fier a` des amis de longue date, ce n'est vraiment pas la peine d'accorder sa confiance a` des ennemis ou a` des adversaires.
A suivre...
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