BIAIS COGNITIFS : COMMENT NOTRE CERVEAU NOUS PIEGE !

Notre cerveau a toujours été un fervent partisan de l'écologie : il économise l'énergie autant qu'il peut.

Par exemple, il ne fait pas parvenir au niveau conscient tout ce que nous percevons dans une journée. Il trie ce qui lui semble le plus important (selon nos préoccupations, nos occupations et nos habitudes de pensée).

Autre exemple : il emprunte des circuits neurologiques déja` construits (habitudes de pensée) au lieu d'en créer sans cesse de nouveaux. L'inconvénient, c'est que des schémas de pensée beaucoup utilisés dans le passé peuvent s'avérer totalement inadéquats pour résoudre des problématiques nouvelles et qu'il existe de nombreux biais cognitifs.

 

 

 

Les biais cognitifs sont d'autant plus trompeurs qu'ils sont pour la plupart "raisonnables". Ou, du moins, apparaissent comme tels.

A cause de la prédominance de la pensée rationnelle (scientifique), on pense que tout ce qui est rationnel est vrai, sensé, cohérent. 

Mais c'est faux : il existe des raisonnements d'apparence logique mais totalement erronés. Il existe des raisonnements admirablement construits mais dont les conclusions aboutissent a` des impasses ou a` des non-sens. 

Car, ce qu'oublie la science et le rationalisme, c'est que notre perception du monde est subjective (liée a` nos sens) et que nous ne percevons que des parcelles de la réalité totale. Par exemple, nous ne percevons que peu d'odeurs comparé a` un chien. 

 

 

 De plus, nos raisonnements sont affectés par nos émotions, par l'influence d'autrui, par nos présupposés et nos préjugés. Mais aussi par la nécessité dans nos sociétés de réagir vite.

Mais réagir vite, c'est aller au plus court, au plus facile, au plus usité. Ce qui ne donne aucune garantie d'exactitude ni de pertinence. 

Dans nos sociétés modernes, la sur-information et la non-hiérarchisation de l'information aboutit également a` de nombreux biais cognitifs et a` de nombreux raisonnements plus ou moins fallacieux. 

 

 

 Ainsi, avoir une bonne intuition est parfois plus utile qu'avoir un mauvais raisonnement.

Faire l'effort de réfléchir en y consacrant du temps est souvent plus utile que d'emprunter des circuits neuronaux mille fois utilisés.

Et éviter de se faire piéger par les biais cognitifs permet de conserver une originalité et une fraîcheur de pensée qui deviennent de plus en plus rares.

 

 

A suivre...