PENSÉES POUR VIVRE HEUREUX MALGRÉ LA RÉFORME DES RETRAITES (nouvelle série - PART 35)

Il ne faut pas confondre résignation et ras-le-bol bien que la passivité soit commune aux deux sentiments.

Le résigné a baissé les bras, il accepte tout sans rechigner. Il renonce a` demander, a` exiger, a` tenter, a` se battre pour ses droits et sa dignité. Il laisse tomber.

Celui ou celle qui en a ras-le-bol, qui en a plus que marre peut bien entendu tomber lui aussi dans la résignation et l'acceptation de son sort. Mais, souvent, la phase de passivité (qui ressemble apparemment extérieurement a` de la résignation) n'est que le prélude a` un changement de cap radical.

Ainsi, il convient de ne pas se tromper dans l'évaluation des personnes que l'on rencontre, que l'on connaît ou qui font partie de notre entourage : ne pas confondre totale résignation et gigantesque ras-le-bol.

On ne se méfie jamais assez des êtres qui semblent tout accepter, tout supporter en silence et parfois même en souriant. 

Leur soumission paraît sans limite, leur tolérance inépuisable, puis un jour ils quittent le jeu, tournent les talons, claquent une porte et c’est définitif. 

On ne peut plus rien pour les retenir. Intérieurement, ils ont fait tout le chemin, bloqué les comptes, ils ne sont presque déjà plus là quand ils annoncent qu’ils vont partir.

Anny Duperey ("Volupté et douceur")

 

 

A suivre...