L'EFFET DUNNING-KRUGER OU LORSQUE LES INCOMPÉTENTS QUI NE COMPRENNENT RIEN VONT TOUT VOUS EXPLIQUER !

L’effet Dunning-Kruger, aussi appelé effet de surconfiance, est un méanisme cognitif par lequel les personnes les moins qualifiées d'un groupe tendent à surestimer leur compétence dans un domaine.

Concrètement, cela revient souvent a` se faire apprendre des choses que l'on sait déja` par des gens qui les ignorent. Ou a` écouter pendant des heures des absurdités tissées de lieux communs sur des sujets le plus souvent sans intérêt.

 

 

  Mais la` ou` cela se complique, c'est lorsque l'incompétent.e occupe un poste enviable (manager, directeur) ou une fonction importante.

Puisque la personne occupe une place élevée dans la hiérarchie, elle pense que ce n'est pas par hasard (alors que cela peut être simplement une erreur, du piston ou la résultante du fameux "Principe de Peter").

Donc, puisqu'elle occupe une place importante, elle a le droit et le devoir d'expliquer aux autres ce qu'il faut faire et ce qu'il faut penser.

Et cela ne risque pas de s'arranger car l'effet Dunning-Kruger démontre que plus on est incompétent, plus on surestime ses capacités a` comprendre quoi que ce soit.

Bien entendu, on n'écoute pas les personnes compétentes puisqu'on est bien incapable de les reconnaître.

Cette surconfiance aboutit a` des situations ubuesques ou` l'incompétent va non seulement énoncer des énormités mais, se sentant en confiance par ses prestations initiales, va encore en rajouter.

Comment gérer alors ces incompétents que l'on ne peut plus stopper dans leurs élucubrations ?

La meilleure technique est de les éviter.

Si on ne peut pas les éviter (supérieur hiérarchique, membre de la famille), le mieux est d'appliquer la technique de la "prescription du symptôme" (voir nos articles sur le sujet).

La technique de la "prescription du symptôme" consiste non pas a` chercher a` avoir raison, non pas a` chercher a` démontrer sa compétence mais, au contraire, a` laisser s'enfoncer l'incompétent en l'aidant encore plus a` s'enfoncer.

Prenons juste quelques exemples liées au monde du travail. 

Les employeurs ont de plus en plus d'exigences (dont certaines non fondées) concernant les candidats a` un poste : exiger de nombreuses années d'expérience face a` un jeune candidat, refuser un candidat parce qu'il a trop d'expériences professionnelles, trouver anormal que quelqu'un ait eu des périodes de chômage alors que la chose est banale depuis 30 ans, proposer un faible salaire et beaucoup de contraintes, etc...

 

Le candidat peut se sentir démoralisé face a` toutes ces exigences. Mais il peut aussi "renverser la vapeur", poser ses propres exigences et, ainsi, "prescrire le symptôme" a` son interlocuteur (prendre celui-ci a` son propre jeu) :