PENSÉES POUR VIVRE HEUREUX EN ATTENDANT LA RETRAITE (et la réforme des retraites) PART 233

Management par le stress, insécurité au travail, compétition tous azimuts : le mal-être au travail s'accentue (et en général également).

Alors que la Théorie mathématique des Jeux a démontré depuis 60 ans que la solidarité et la coopération donnaient de biens meilleurs résultats a` long terme que la compétition et la rivalité, il serait grand temps de remettre au gout du jour dans le monde du travail mais aussi dans les rapports sociaux une notion essentielle : la bienveillance.

Les comportements bienveillants sont de plus en plus nécessaires dans le contexte actuel fait d’un haut niveau de stress, d’un taux d’engagement bas et d’une cohésion fragile.
La bienveillance au niveau managérial présente l’avantage de pouvoir diminuer le niveau de stress, augmenter l’engagement et renforcer la cohésion.

On peut être bienveillant au niveau d’un service de ressources humaines.
Cela peut consister à alléger les missions non essentielles à l’image des reportings exigés mais non analysés, à maintenir des liens sociaux de qualité quand le télétravail rend ceux-ci plus difficiles, à bien gérer les arrêts de travail, à penser autrement la lutte contre les accidents du travail, à optimiser le retour à l’emploi en cas d’arrêts de longue durée, à mieux équilibrer la compétition et la coopération.

On peut être bienveillant au niveau d’une direction des services informatiques.
En raison du rythme de leur évolution, les connaissances récentes des technologies du numérique sont souvent mieux possédées par les plus jeunes. C’est la bienveillance qui permettra l’équilibre bénéfique entre connaissance et expérience.
L’échec en informatique doit être accepté. C’est la bienveillance qui, en facilitant son acceptation et la reconnaissance de l’effort, incitera à recommencer et a` réussir !

On peut être bienveillant au niveau de la relation client.
L’impact des comportements des manageurs sur les collaborateurs va se répercuter sur les comportements des collaborateurs vis-à-vis des clients, cette belle notion a été parfaitement décrite sous le nom de symétrie des attentions. Les comportements bienveillants vont donc avoir un « pouvoir d’attraction considérable » des clients.

On peut être bienveillant au niveau d’un service achat.
Être bienveillant vis-à-vis d’un fournisseur vise à cultiver des rapports justes avec celui-ci. Les récents problèmes rencontrés (pandémie, guerre en Ukraine, inflation...) montrent bien la nécessité de relations bienveillantes entre les parties.
Être bienveillant dans un service achat incitera à privilégier les circuits courts, de mobiliser les acteurs osant employer des salariés handicapés, de raisonner davantage en coût global plutôt que d’aller chercher avant tout un prix sur des produits élaborés à l’autre bout du monde.

Si la bienveillance représente un souffle d’espérance, c’est parce qu’au-delà de l’entreprise, elle peut irriguer bien des domaines de la société : on peut imaginer le rôle de la bienveillance en matière de santé, en terme d’éducation et même dans la vie de tous les jours et les rapports sociaux ordinaires.