PENSÉES POUR VIVRE HEUREUX EN ATTENDANT LA RETRAITE (et la réforme des retraites) PART 232
Le savoir fonctionne tel un univers en expansion. La quantité produite ne cesse d’augmenter et de nous solliciter.
Mais comme l’observe très justement Edgar Morin, plus nous savons de choses, plus nous nous éparpillons et plus nous cloisonnons. Un cloisonnement qui engendre la multiplication des experts et avec eux l’idée que même les spécialistes en savent de plus en plus sur de moins en moins de choses.
L’ignorance
progresse aussi grâce à la surproduction de données fournies par la
propagation des machines apprenantes. Ces sources inépuisables
d’informations offrent des possibilités inégalées de comprendre le
fonctionnement de nos sociétés sans pour autant réduire cette impression
de confusion générale, bien au contraire. Car la quantité
d’informations disponibles ne préjuge ni de leur exhaustivité ni de leur
véracité.
Il semblerait même que plus nous sommes
informés et moins nous sommes disposés à accepter d’autres points de vue
que celui que nous nous sommes forgés et dont la force peut être celle
d’une authentique croyance.
Notre ignorance prospère également de façon insidieuse avec tous ces objets connectés ou non, que nous utilisons au quotidien sans connaitre leur fonctionnement, sans savoir comment et par qui ils ont été fabriqués et sans s’intéresser à la nature des forces économiques qui en tirent profit.
Notre ignorance provient aussi du fait que nous délaissons la lecture et la découverte "réelle" du monde au profit des réseaux sociaux, des jeux, etc...
Enfin,
l’ignorance s’impose à nous lorsqu’elle est le résultat d’une intention
volontaire. C’est le cas lorsque nous sommes tenus à l’écart de vérités qui dérangent, de certaines informations susceptibles de nous "perturber" ou d'informations pouvant desservir des
intérêts qualifiés de supérieurs.
Ainsi, l’ignorance n’est pas
seulement ce qui n’est pas encore connu et qui reste à découvrir mais
aussi ce qui est connu mais ignoré.
Sur une idée et des réflexions de Mark C. et de Carol Ann Vergänglich.
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