COACHING, COMMUNICATION ET DEVELOPPEMENT PERSONNEL

La stratégie de la confusion est une prolongation de la stratégie du "compliquer tout". La stratégie du "compliquer tout" consiste, nous l'avons vu (voir article sur le sujet), a` embrouiller tellement les problématiques qu'a` la fin personne n'y comprenne plus rien. La stratégie de la confusion est encore plus vicieuse : elle consiste a` ne laisser aucun repère fiable a` l'adversaire pour s'organiser ou pour prendre une décision.       Vladimir Poutine est, par exemple, un expert en "stratégie de la confusion" (notamment dans la guerre en Ukraine) : - il assure qu'il cherche une solution de paix mais il menace d'intensifier ses frappes sur l'Ukraine. - il affirme qu'il recherche une issue diplomatique au conflit mais il menace d'utiliser des armes nucléaires en cas de besoin. - il dit que c'est un conflit local mais il menace l'Europe et l'Otan de représailles s'ils soutiennent trop l'Ukraine mil...

La stratégie de l'usure se différencie nettement de la stratégie consistant a` gagner du temps. On veut gagner du temps pour repousser une échéance, pour attendre des jours meilleurs et plus favorables, pour se donner le temps de se réorganiser. La stratégie de l'usure consiste, elle, a` jouer les prolongations. Des prolongations interminables.     Dans nos sociétés actuelles dites "modernes", on veut toujours aller vite, on veut toujours des résultats rapides, on veut toujours trouver des solutions immédiates. Alors, jouer l'usure, jouer les prolongations est totalement déconcertant pour des adversaires qui pensent que l'affaire va être vite réglée.   Prendre son temps, jouer avec le temps, faire durer le temps va faire perdre beaucoup de moyens a` l'adversaire, a` commencer par ses nerfs qui vont vite s'user.      Stratégie complémentaire : relancer les enjeux, la bataille alors que l'adversaire pense qu'enfin tout est fini. Faire en sorte qu...

Et si l'adversaire se trouvait soudainement hors de capacité de combattre ? Non pas physiquement, non pas logistiquement, non pas financièrement mais psychologiquement ! Plus de bataille, plus de conflit, plus de concurrence, plus de rivalité : on a gagné par forfait. Pourquoi ? Parce que l'autre est devenu fou. Comment ? Parce qu'on l'a rendu fou.      On le sait, la limite entre prétendue "normalité" et "folie" est floue et ténue. Ne dit-on pas d'ailleurs que, dans nos sociétés, on enferme quelques fous pour faire croire a` ceux qui sont dehors qu'ils ne sont pas fous ? La psychiatrie étant plutôt une science inexacte qu'une science exacte (voir les trop nombreux exemples qui font malheureusement l'actualité d'expertises psychiatriques judiciaires contradictoires aboutissant a` faire libérer des personnes qui n'auraient jamais dû sortir d'un hôpital) et la définition des maladies psychiatriques étant variable dans le tem...

Pour celles et ceux qui ont les nerfs solides, vraiment solides, la "stratégie du pire" est alors une stratégie envisageable. La stratégie du pire ne consiste pas a` envisager le pire, ne consiste pas a` envisager les pires moyens pour parvenir a` ses fins mais consiste a` créer et a` se complaire dans une situation qui empire et a` en tirer profit. La stratégie du pire est rarement utilisée économiquement ou commercialement mais elle est souvent utilisée militairement ou dans les relations sociales et familiales.   Un bon exemple en est le fameux film culte suivant :    Non seulement un couple a` la relation a` la fois malsaine et passionnelle va détruire un autre couple innocent juste invité a` dîner, non seulement ce couple va se livrer a` des tentatives de séduction odieuses sur les partenaires de l'autre couple invité mais il va entraîner ce couple sur la pente de la folie.   A la fin de la soirée, Elisabeth Taylor et Richard Burton entament un dernier dialogue ...

Voici quelques stratégies sous forme de préceptes qui ne nécessitent pas d'explications spécifiques complémentaires : - s'adapter aux variations de la situation de l'adversaire. - s'arranger pour que l'adversaire fasse lui-même une grande partie de ce que vous attendez de lui. - avant de se confronter, affaiblir l'adversaire. - parier sur des victoires dues autant a` votre stratégie qu'aux erreurs de l'adversaire. - créer des diversions. - ne pas laisser a` l'adversaire d'occasions ni de temps pour s'organiser et se réorganiser. - ne pas se laisser conduire par les stratégies de l'adversaire. - chercher le cadre et l'environnement les moins favorables pour l'adversaire. - lorsque l'ennemi est trop puissant, adopter la stratégie de l'effritement (petites victoires successives sans affrontement majeur). - ne jamais se laisser enfermer dans une logique du "tout ou rien". - mieux vaut perdre un peu maintenant que tou...

Pour élaborer une bonne stratégie, il faut posséder des informations fiables. Des informations sur ce que l'on souhaite faire, sur ses objectifs et sur les moyens d'y parvenir. Mais aussi et surtout des informations sur ses adversaires, sur ses concurrents, sur ses ennemis.   De tous temps, les Etats ont eu recours a` leurs services de renseignement pour tout savoir sur leurs adversaires ou leurs ennemis potentiels. Si un particulier ou une entreprise ne dispose évidemment pas des mêmes moyens de renseignement et de collecte d'informations qu'un Etat ni des mêmes prérogatives légales, la recherche d'informations est néanmoins primordiale pour pouvoir établir des stratégies viables et efficaces.      Parmi les informations indispensables a` collecter sur ses concurrents et adversaires, notons : - leurs moyens financiers. - leurs moyens humains. - leurs moyens logistiques. - leurs alliés, leurs appuis et leurs soutiens. - leur capacité d'action (réelle, supposée, ...

La plupart des stratégies sont des stratégies militaires ou des stratégies utilisées en temps de guerre. Pour une raison simple : en temps de guerre, on n'a pas le droit a` l'erreur. L'importance de la stratégie est primordiale. Alors qu'une erreur de stratégie commerciale ou de communication n'entraînera pas des conséquences dramatiques.         Dans les tranchées de la guerre de 14-18, la stratégie du "vivre et laisser vivre" consistait pour les soldats français et pour les soldats allemands épuisés par des mois de guerre a` faire semblant de ne pas se voir et a` ne pas se tirer dessus. Ainsi, chaque camp pouvait un peu reprendre des forces. Lorsqu'un camp devait obéir a` des ordres auxquels il ne pouvait pas échapper (attaquer l'ennemi, tirer sur l'ennemi), les soldats tiraient en l'air et partaient dans la mauvaise direction pour perpétuer la stratégie du "vivre et laisser vivre".   A suivre...           par...