DEVENEZ UN PARFAIT STRATÈGE ! (150 stratégies dévoilées et expliquées) PART 50
Et si l'adversaire se trouvait soudainement hors de capacité de combattre ? Non pas physiquement, non pas logistiquement, non pas financièrement mais psychologiquement !
Plus de bataille, plus de conflit, plus de concurrence, plus de rivalité : on a gagné par forfait.
Pourquoi ? Parce que l'autre est devenu fou.
Comment ? Parce qu'on l'a rendu fou.
On le sait, la limite entre prétendue "normalité" et "folie" est floue et ténue. Ne dit-on pas d'ailleurs que, dans nos sociétés, on enferme quelques fous pour faire croire a` ceux qui sont dehors qu'ils ne sont pas fous ?
La psychiatrie étant plutôt une science inexacte qu'une science exacte (voir les trop nombreux exemples qui font malheureusement l'actualité d'expertises psychiatriques judiciaires contradictoires aboutissant a` faire libérer des personnes qui n'auraient jamais dû sortir d'un hôpital) et la définition des maladies psychiatriques étant variable dans le temps (et les pays), pas toujours facile de savoir qui est fou et qui ne l'est pas.
Ceci étant précisé, il est indéniable qu'il y a des personnes au comportement bizarre qui semblent avoir "des petits vélos dans la tête".
Et si notre adversaire, si notre ennemi avait lui aussi subitement "des petits vélos dans la tête" ?
Comment ? Mais en le rendant fou, justement !
Et rendre fou les autres, cela se pratique beaucoup plus couramment qu'on ne le pense.
Par exemple, bon nombre de relations familiales et sociales rendent "fou" : par la technique du "patient désigné" (voir les ouvrages de Paul Watzlawick de l'Ecole californienne de Palo Alto) ou par l'exclusion (familiale, sociale, professionnelle).
Donc, rendre "fou" un adversaire le met hors d'état de vous nuire.
En utilisant, par exemple :
- des injonctions contradictoires, absurdes et constamment changeantes ("Si tu m'aimais vraiment, tu aimerais tous mes amis").
- des injonctions paradoxales (on a tort si on dit "oui" et on a tort si on dit "non").
- des communications disqualifiantes.
- le déni ("vous n'existez pas !")
- des discours, des actions, des engagements qui changent constamment.
- la simulation : les actes, les paroles, les sentiments, les attitudes sont simulés et les manifestations authentiques sont dissimulées dans des actes, des paroles et des sentiments simulés.
- la théorie des types logiques : en changeant constamment de niveaux de logique, en refusant de méta-communiquer sur les communications conflictuelles, en mélangeant les types logiques, en se montrant constamment incohérent et incompréhensible, en envoyant des messages verbaux en contradiction avec les messages non-verbaux émis, etc...
Donc, si tout se passe bien (ou plutôt, si tout se passe mal), il n'y aura ni conflit, ni bataille, ni risque de perdre puisque votre adversaire sera devenu fou entretemps.
Evidemment, la stratégie de "rendre l'autre fou" est d'autant plus efficace qu'elle est soigneusement dissimulée et indétectable.
A suivre...
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