PENSÉES POUR VIVRE HEUREUX EN ATTENDANT LA RETRAITE (et la réforme des retraites) PART 289

septembre 03, 2023

Il est des sentences ou des pensées que l'on peut trouver obscures, peu pertinentes de prime abord et que, de ce fait, on est tenté de rejeter ou de mettre de côté.

La pensée suivante en fait partie :

N'est-il pas en effet stupide de vouloir croire que se réconcilier avec un ennemi peut donner de meilleurs résultats concrets que le vaincre ?

Seul un ennemi vaincu et bien vaincu semble une technique efficace. Certes, il peut se relever et vouloir sa revanche mais il ne tient qu'a` soi de lui ôter toute envie de revanche. Ou de l'avoir si bien vaincu qu'il ne peut pas se relever de sitôt, ayant essuyé de lourdes pertes.

Et pourtant, il semble bien que la méthode de réconciliation avec ses ennemis fonctionne. Et pas uniquement pour de petits enjeux sans grande importance.

Par exemple, et l'exemple vaut d'être remarqué, notre Président actuel compte dans son gouvernement au moins deux ministres qui ont eu des mots très durs a` son égard dans le passé et une attitude ouvertement hostile. Ces ministres appartenaient alors a` des tendances politiques différentes de celle de la majorité actuelle.

Le premier réflexe est de se dire que le jeu est plutôt risqué de prendre ces opposants dans son gouvernement. Qu'ils pourraient a` tout moment se remontrer hostiles au Président ou a` sa politique.

Mais il faut reconnaître que cela fonctionne. Ils ont été totalement neutralisés.

Totalement ? Ce n'est pas tout a` fait certain pour l'un d'entre eux qui semble vouloir s'émanciper de la tutelle présidentielle.

Mais, au moins, en ayant deux anciens ennemis déclarés dans son gouvernement, le Président peut constamment et facilement avoir un oeil sur eux.

A chacun de voir quelle est la façon qu'il préfère pour neutraliser ses ennemis.

A noter que la méthode de la réconciliation évoquée ci-dessus peut comporter une variante : la technique de la "fausse réconciliation", qui consiste a` faire semblant de se réconcilier pour endormir la méfiance de son ennemi et puis, ensuite, a` le vaincre par des méthodes plus traditionnelles.