DÉCIDEURS ET MANAGERS : COMMENT CHOISIR UN BON CONSEILLER ? (PART 2)

Etonnamment, un nombre non négligeable de conseillers de décideurs et de managers sont choisis selon des critères qui laissent un peu perplexes :

1) des conseillers qui étaient auparavant des adversaires ou des opposants : dans le domaine politique mais aussi dans le domaine économique, il n'est pas rare de choisir des conseillers et des proches collaborateurs parmi des adversaires ou des opposants. L'un des arguments fréquemment évoqué est qu'en embauchant un adversaire, on le neutralise. Ce qui reste a` démontrer.

Autre argument : "Si c'est l'homme ou la femme dont j'ai besoin et qu'il ou elle est prêt(e) a` travailler pour moi, c'est que la page du passé est tournée."

Embaucher comme proche conseiller un ex-opposant ou un adversaire expose aux risques suivants : trahison, retournement de veste (lorsqu'on l'a retournée une fois, on sait comment faire la seconde fois), sabotage insidieux, double jeu.

 

 

2) on peut aussi avoir la tentation de "chasser" son futur conseiller chez les concurrents. Remarqué pour ses compétences et son efficacité, le conseiller est pressenti pour changer d'entreprise ou d'univers socio-économique. Dans ce cas, la motivation première du conseiller est souvent l'argent et le pouvoir.

Il va de soi que le dirigeant doit s'entourer de toutes les garanties possibles de fidélité et de loyauté du conseiller pour que celui-ci ne soit pas tenté d'aller chercher aventure encore ailleurs. Et il faut également s'assurer que l'on n'embauche pas un "espion" de l'entreprise pour laquelle le conseiller travaillait auparavant (cela se voit plus souvent qu'on ne le croit).

 

 

3) la technique de la recommandation : on recommande au dirigeant une personne en particulier, un conseiller précis. En donnant tout un tas de bonnes raisons circonstanciées qui valideraient ce choix.

La recommandation est une sorte de cooptation indirecte qui peut s'avérer un bon choix de recrutement pour peu que le prescripteur ait les compétences pour détecter le "bon" conseiller et cerner les réels besoins du dirigeant.

Cette méthode donne d'aussi bons résultats dans le domaine politique que dans le domaine économique.

 

 

Hormis les 3 exemples donnés ci-dessus et les critères classiques de recrutement (diplômes, expérience), il est enfin un autre mode de recrutement des conseillers dont nous avons vérifié plusieurs fois l'efficacité dans le domaine économique comme dans le domaine politique : choisir le conseiller parmi les personnes qui ont déja` rendu des services dans le passé. Des services en tant que prestataire, en tant que relation ou connaissance, en tant que renvoi d'ascenseur, etc...

Une personne qui a déja` montré son intérêt pour une entreprise ou pour une personne (dirigeant), qui a déja` montré ce qu'elle pouvait faire et ce qu'elle savait faire (résultats évaluables et quantifiables) est certainement une personne qui ferait un bon conseiller (sous réserve, bien entendu, qu'elle ait un minimum de compétences et d'agilité intellectuelle pour remplir la fonction).


 

 

FIN.


 

 

par Carol Ann Vergänglich et ZCI.


 

 

 

 

 

 



 


 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

LA RÉSOLUTION DES CONFLITS

LES BASES DE LA PNL (Programmation Neuro-Linguistique)

L'IMPORTANCE DU FEEDBACK DANS LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE