VIE EN ENTREPRISE : MÉFIEZ-VOUS DES TITRES RONFLANTS !

En France, on a adopté depuis maintenant 20 ans la mode ridicule du "politiquement correct" venue des USA. On a peur des mots, on a peur de la signification réelle des mots. Alors, on change les mots pour se donner l'impression que l'on change les choses qu'ils décrivent.

Vaines tentatives qui ne peuvent tromper que ceux qui veulent bien se laisser tromper. 

Ainsi, il n'y a plus de chômeurs depuis longtemps (devenus des demandeurs d'emploi), de domestiques (devenus des aides a` domicile), de prisonniers (devenus des détenus), d'handicapés (devenus des personnes a` la mobilité réduite) et il y a belle lurette que le Ministère de la Guerre est devenu le Ministère de la Défense.

Et, on s'en doute, cette mode a touché le monde de l'entreprise ou` les chefs sont devenus des "managers", les grands chefs des "chiefs executive officers" et les simples salariés des "collaborateurs".

 

 


 
Entreprises : méfiez-vous des titres ronflants !

Chef de ceci, directeur de cela. La surenchère dans les intitulés de poste vire au ridicule et masque souvent une réalité difficile, explique le magazine britannique “The Economist”.

Il existe depuis plusieurs années une surenchère dans les titres si bien qu’au lieu d’avoir affaire à un ou une réceptionniste, par exemple, vous vous retrouvez en face d’un ambassadeur (ou d’une ambassadrice) de lobby ou face a` un directeur (ou directrice) des premières impressions. 

The Economist parle d’un “fléau” et évoque le ridicule profond de ces intitulés prétentieux et souvent déconnectés de la réalité. Il existe des raisons à ces dérives : reconnaître des compétences sans avoir à augmenter le salaire, lutter contre la stigmatisation de certaines tâches, redonner de la valeur à des postes qui en ont peu sur le marché du travail, motiver les interlocuteurs à prendre quelqu’un plus au sérieux. 

 

 

 Ce phénomène existe partout. Ainsi, on est passé de “collègues”, “employés” et “personnel” à “collaborateurs” et “membres de l’équipe”. Les “clients” sont des “membres”, voire des “invités”. Tout cela au nom de la cohésion, bien entendu.

The Economist souligne que les employés des supermarchés Walmart sont appelés “associés” et d'autres entreprises nomment leurs salariés des "partenaires."

Mais cela est beaucoup plus facile dans un climat économique favorable. Le ridicule et l’hypocrisie de cette démarche apparaissent flagrants lorsque la conjoncture devient difficile. Les gentils "collaborateurs " alors ne sont pas dupes, quels que soient leurs titres ronflants.

(source : The Economist via CE et CI du 26 décembre 2022)

 

 


 En conclusion : évitez de céder a` cette mode du "politiquement correct", d'utiliser constamment des euphémismes. Un véritable leader, un véritable manager affronte la réalité en face et ne se cache pas derrière des mots.

 

 

 


 

 

 

 par Anastasia Izvasi


 et ZCI.

 

 

 

 

 

 



 

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