PRENDRE DE MAUVAISES DÉCISIONS : UNE ACTION AUX CONSÉQUENCES PARFOIS IRRÉVERSIBLES ! (PART 2)

Nous avons vu dans l'article précédent deux exemples de (mauvaises) décisions qui engagent a` long terme et a` très long terme. Ces deux décisions comportaient une forte composante émotionnelle (dans le cas précis : sentimentale).

On pourrait arguer qu'heureusement il existe nombre de décisions importantes dans l'existence qui ne comportent pas de composantes émotionnelles (ou peu) et que ces décisions sont prises rationnellement. En toute connaissance de cause.

Et que si ces décisions se sont ensuite avérées mauvaises, c'est uniquement parce que nous manquions d'informations pour pouvoir effectuer un bon choix.

Mais existe-t-il réellement des décisions dans l'existence qui ne comportent aucune composante émotionnelle ?

L'être humain se prétend rationnel mais il ne l'est pas : sinon, pourquoi ferait-il la guerre depuis des millénaires, pourquoi saccagerait-il la planète Terre qui est pourtant son seul habitat, pourquoi sauverait-il constamment a` coup de subventions publiques (krach boursier en 2002, crise des subprimes en 2008, crise du Covid) un système (le capitalisme néo-libéral) dont il prétend qu'il s'auto-régule tout seul parfaitement ?

L'être humain agit le plus souvent selon des critères irrationnels, incompréhensibles, émotifs, impulsifs. Et ce que fait l'être humain collectivement n'est que le reflet de ce qu'est l'être humain individuellement.

Ainsi, croire que parce que l'on est intelligent, soi-disant rationnel, bien informé et mesuré dans ses actions l'on va ne prendre que des bonnes décisions est une illusion. Combien de personnes intelligentes ont pris des décisions stupides ? (nous avons tous des exemples en tête).

Prendre une mauvaise décision importante avec une forte composante émotionnelle (nous l'avons vu dans l'article précédent) entraîne souvent des conséquences plus ou moins irréversibles.

Mais prétendre ne prendre que des décisions rationnelles en se cachant à soi-même la partie émotionnelle de TOUTE décision fait prendre encore plus le risque de prendre une mauvaise décision. En se leurrant soi-même.

Il vaut mieux tenter d'être le plus possible lucide, de prendre son temps avant toute décision importante et, surtout, de tenter d'envisager les conséquences non seulement immédiates mais a` long terme de toute décision.

Celles et ceux qui sont les plus lucides et les plus capables de recul peuvent aussi tenter d'établir plusieurs scénarios selon que l'on fait tel choix, que l'on ne fait pas tel choix ou que l'on choisit autre chose.